Apple : retour sur les nouveaux MacBook Air dévoilés lors de la Keynote Back To The Mac

Cet ordinateur portable n'est plus vendu
L'ordinateur portable présenté ci-dessous a été commercialisé en 2010, et n'est plus en vente. Depuis, de nombreux modèles plus récents et mieux équipés ont vu le jour.

La Keynote de ce soir est maintenant achevée depuis quelques heures. L’occasion de revenir un peu plus longuement sur les annonces de ce soir, plus particulièrement sur le MacBook Air.


Attendu avec impatience par certains utilisateurs depuis plusieurs mois, le MacBook Air a finalement eu le droit à une nouvelle version. Enfin, plutôt deux pour être exact, puisque l’ultra-portable d’Apple est désormais décliné en deux tailles, un form factor de 13,3 pouces, comparable au modèle commercialisé jusqu’à présent, et une autre version de 11,6 pouces. Certains nomades seront sans doute ravis et verront dans le MacBook Air 11,6 pouces, un digne successeur du feu PowerBook 12 pouces.

Le compagnon idéal des nomades

Avec un poids proche du kilo pour le modèle 11,6 pouces et seulement 300 grammes de plus pour le MacBook Air 13,3 pouces, l’ultra-portable d’Apple est conçu pour la mobilité et ça se voit. La finesse a visiblement été poussée à son paroxysme, avec une épaisseur comprise entre 2,7 et 17 mm. Plutôt impressionnant.

La conception Unibody est bien entendu de la partie, à l’instar des MacBook Pro. Cette conception assure une résistance supérieure aux portables de la firme à la Pomme par rapport aux châssis plastiques généralement présents chez la concurrence. Avec sa finesse, le MacBook Air pourrait toutefois s’avérer moins rigidité que ses ainés.

Outre un encombrement contenu, une utilisation nomade implique également de pouvoir bénéficier d’une bonne autonomie. Selon Apple, le MBA 11,6 pourrait tenir cinq heures avec le WiFi actif. La version 13,3 pouces afficherait quant à elle une autonomie de sept heures. Comme toujours avec les mesures constructeurs, ces chiffres sont sans doute un peu surestimés. Il est sans doute plus prudent de tabler sur 3h30 / 4h (sur le 11,6 ») et 5h / 6h (sur le 13 »). Des résultats corrects, mais peut-être encore un peu juste pour certains nomades. Attendons toutefois les premiers retours utilisateurs afin d’en savoir davantage sur ce point.

Processeur Core 2 Duo, un mal nécessaire ?

Comme nous venons de l’évoquer, le MacBook Air est avant tout conçu pour la mobilité. Un positionnement synonyme de concessions (comme souvent sur les portables), notamment afin d’offrir un encombrement contenu et une autonomie décente.

Pour réunir ces deux points, Apple a du faire des choix. Le premier, et celui qui va sans doute faire couler le plus d’encre chez de nombreux utilisateurs, opter pour un processeur Intel Core 2 Duo. Plutôt surprenant, il faut bien le reconnaitre, à l’heure de la généralisation des Core i.

La plateforme Intel Calpella est en effet disponible depuis près d’un an et massivement présente sur la majorité des portables du marché. Du moins, pour les processeurs « classiques ». Les modèles basse consommation, les Core i UM, sont quant à eux très peu présents à ce jour (neuf modèles seulement sur notre comparateur de prix !). Intel a pourtant annoncer une gamme complète de processeurs mais bizarrement ces derniers ne se retrouvent pas sur des ultra-portables, y compris des modèles récents. Aucune explication officielle de la part d’Intel. Faut-il voir dans cette absence une difficulté d’approvisionnement pour les assembleurs ? Mystère…

Mais au delà de cette hypothèse, l’explication la plus probable semble être d’ordre technique. Le plus grand changement avec l’arrivée des Core i UM réside dans la présence d’une puce graphique directement intégrée au processeur. Conséquence, les processeurs Calpella basse consommation affiche un TDP supérieur à ceux de la génération précédente. Un Core i UM a ainsi un TDP maximal de 18W contre 10W pour un Core 2 Duo basse consommation.

Cette différence correspond bien entendu à la puce graphique. Apple semble visiblement juger que celle intégrée aux processeurs capella offre des performances insuffisantes pour être implantée seule dans un de ses portables. La firme de Cupertino préfère opter pour une puce graphique NVIDIA qui délivre des performances supérieures en 3D mais également, et c’est peut être le plus important, en terme de possibilité d’accélération matériel.

Dans ces conditions, opter pour un Core i UM implique d’intégrer un système de refroidissement plus performant pour le processeur tout en étant obligé de prendre en compte celui de la puce graphique. Or, dans un ultra-portable aussi fin que le MacBook Air, chaque millimètre carré s’avère très précieux. De plus, un Core i UM associé à une puce graphique de type G 320M s’avère potentiellement plus gourmand en énergie, même si le GMA HD n’est pas exploité.

Le choix d’un processeur Core 2 Duo nous semble donc avant tout dicter par cette contrainte technique. Enfin, des tests réalisés par nos confrères ont montré que les différences de performances entre un Core 2 Duo et un Core i UM étaient peu significatives et qui plus est, pas toujours en faveur du processeur de dernière génération. Dans ces conditions, et sur un ultra-portable où les performances passent au second plan, le C2D peut donc encore s’imposer comme un choix judicieux, et ce malgré sa conception plus ancienne. Quant à la comparaison avec les processeurs Atom, la différence est loin d’être insignifiante dès que le besoin en terme de puissance de calcul se fait sentir. Et surtout, une plateforme Atom est synonyme d’entrée de gamme. Un positionnement marketing incompatible avec les produits Apple.

Le MacBook Air, un ultra-portable qui ne manque pas d’atouts…

Le principal argument en faveur des derniers ultra-portable d’Apple réside vraisemblablement dans l’encombrement et le poids contenus. Peu de modèles peuvent en effet se vanter d’une telle finesse. Quand au poids, là encore, exceptés les Vaio Z et Toshiba Portégé R700, les autres ultra-portable du marché affichent généralement 400 à 600 grammes de plus sur la balance. Un détail qui peu faire la différence dans le cadre d’une utilisation nomade.

Le choix d’un système de stockage basé sur de la mémoire flash est également loin d’être anodin. Même si les puces choisies par Apple ne sont sans doute pas les plus performantes du marché en terme de débits, le temps de réponse de la mémoire flash est incomparable. La réactivité du système s’en trouve grandement améliorée et permet d’offrir un confort accru au quotidien. Au point qu’il est bien difficile de repasser sur un ordinateur équipé d’un disque dur classique après avoir gouté au SSD. Et là encore, exception faite du Vaio Z, quasiment aucun portable n’est équipé en standard d’un système de stockage de ce type.

Autre atout, du moins pour le modèle 13,3 pouces, sa dalle bénéficie d’une définition de 1440×900 pixels. Hormis quelques rares modèles (notamment le Vaio Z encore lui), la plupart des ultra-portables du marché se contentent de dalles en 1366×768. Le MBA 13,3 » bénéficie donc d’ne surface d’affichage légèrement supérieure, tout en restant lisible pour le plus grand nombre (ce n’est pas le cas des dalles en 1600×900 ou supérieur).

Si les claviers des portables Apple sont généralement assez efficaces, le système de pointage (trackpad) l’est encore plus, surtout associé à la gestion du multi-touch de Mac OS X. Sur ce point, la concurrence a clairement du retard et serait bien inspiré de prendre exemple sur les portables Apple.

Enfin, derniers arguments en faveur du MacBook Air, son design et sa conception unibody plus rigide, même si sur ce dernier point, il convient de rester prudent lors du transport.

Nous pourrions également évoqué Mac OS X, considéré comme le meilleur système d’exploitation par certains utilisateurs. Soit, mais sur ce point, et même si les qualités de l’OS Apple sont indéniables, il n’est pas pour autant exempt de défauts et Windows 7 n’a pas à rougir. C’est donc avant tout une question de goût, chaque système ayant ses avantages et inconvénients. Balle au centre sur ce point.

… et bien entendu de limites

Nous venons de le voir, les nouveaux MacBook Air disposent d’atouts intéressants pour séduire les nomades. Malgré des qualités certaines, il ne faut pas pour autant occulter certains points.

Le premier concerne l’autonomie. En effet, même avec sept heures annoncés sur le modèle 13,3 pouces (5h sur le MBA 11,6 »), cela risque de s’avérer un peu juste pour certains utilisateurs. Les modèles capables d’offrir une telle autonomie ne sont pas nombreux, certes, mais ils existent et bien souvent, ils embarquent une configuration plus musclée. Un argument qui peut faire pencher la balance en leur faveur, à condition toutefois de ne pas trop être regardant sur le poids car il est vrai sur ce point, les MBA disposent d’une longueur d’avance.

Second frein à l’encontre du MacBook Air, les performances. Dans le cadre d’une utilisation orientée bureautique / Internet, la majorité des utilisateurs devraient être pleinement satisfaits. La présence d’une carte graphique NVIDIA permet également de prendre en charge sans difficultés les vidéos, y compris celles encodées en Haute Définition. En revanche, les personnes ayant besoin d’une puissance de calcul importante, tant au niveau processeur que carte graphique, devront passer leur chemin.

De même, si la mémoire flash offre une réactivité accrue très appréciable, avec un espace de stockage compris entre 64 et 256 Go en fonction des versions, certains utilisateurs vont se sentir rapidement à l’étroit.

Deux ports USB, un mini Display-Port, un Ethernet (via un adaptateur USB) et un lecteur de carte SD sur la version 13,3 pouces. Voilà la connectique offerte sur ces nouveaux MacBook Air. Si l’essentiel est présent, de nombreuses personnes vont très certainement trouver la connectique bien maigre. Effectivement, mais difficile de proposer mieux vu le manque d’espace évident dû à la finesse du châssis.

Le compromis, un maître mot ?

Certains lecteurs réguliers de LaptopSpirit le savent bien, pour trouver un portable adapté à ses besoins et à son budget, il faut être prêt à faire des compromis et savoir prioriser ses besoins. Deux points essentiels, parfois difficile à accepter.

La mobilité implique notamment des contraintes d’encombrement ou de refroidissement, bien souvent incompatibles avec la présence de composants (ultra) performants. Et plus la fiche technique est complète, plus le tarif s’en ressent. Conséquence, il faut choisir en fonction de ses besoins réels et non chercher absolument les spécifications les plus complètes.

Le MacBook Air ne déroge pas à la règle. Apple propose certes un ultra-portable séduisant à plus d’un titre mais avec certaines limites, évoquées précédemment. C’est malheureusement le lot de la quasi-totalité des modèles du marché et comme nous l’évoquions il y a plusieurs mois maintenant, le portable parfait n’existe pas (encore) !

Le MacBook Air, un produit Apple abordable ?

Au final, les nouveaux MacBook Air sont donc fidèles à la philosophie Apple. Des produits qui ne manquent pas de qualités, assez homogènes mais sans pour autant être exempts de reproches pour bon nombre d’entre nous.

Les tarifs pratiqués sont quant à eux en rapport avec le positionnement marketing d’Apple axé sur le haut de gamme. Pour un budget équivalent, il est donc possible de trouver des modèles plus performants, parfois mieux lotis sur certains points et en retrait sur d’autres.

Si l’encombrement, le poids, le confort global d’utilisation (SSD, trackpad), la finition et dans une moindre mesure, l’autonomie figurent parmi vos priorités, foncez ! A l’inverse, si les performances constituent le point le plus important, le Vaio Z ou le Toshiba R700 seront sans doute bien plus adaptés.

Pour découvrir plus en détails les nouveaux MacBook Air, direction le site Internet d’Apple.

[Source : LaptopSpirit]

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13 réponses à “Apple : retour sur les nouveaux MacBook Air dévoilés lors de la Keynote Back To The Mac”

  1. j’aime bien l’article. « analyse de fond » ! 🙂

    une petite erreur: « Le compris, un maître mot ? » -> j’ai pas tout compromis! 😉

  2. Il ne me semble pas voir de port rj45 sur ces modèles. Avons-nous encore un adaptateur USB => Ethernet ?
    Ceci dit, et même si MacOS est moins exigeant que Windows, un C2D à 1,4GHz fin 2010, je trouve ça un peu limite. Déjà que mon MacBook Pro est souvent à la ramasse.
    Ceci dit, j’applaudis notamment au poids, Apple nous ayant habitués à des machines plutôt lourdes. Et là, c’est sans plastique !

  3. Ah vi, thx Knightchanse, c’est corrigé (l’était tard toussa ^^)

    @ Ali.baba : effectivement c’est via un adaptateur 😉

  4. Bon article, loin de la sempiternelle controverse fanboys vs. le reste du monde 🙂

    Je les trouve pas mal ces mba, les ssd notamment sont sympa, même si l’autonomie est vraiment décevante. Pour des modèles qui se veulent ‘aussi’ portables, pas de 3g et une telle autonomie, je trouve ça bizarre, et au final j’aurais préféré des bécannes un peu plus lourdes mais sans ces défauts.

  5. Un autre point faible est l’absence d’USB 3. A l’aube de l’expansion de cette norme, on aurait pu s’attendre à en trouver dans un portable qui se veut plutôt haut de gamme.

  6. tiens, les SSD, ils sont « normaux » ? (au sens « dans la norme », pour pouvoir les remplacer)

  7. Tant que les cartes mères ne supporteront pas nativement l’USB 3.0, il faut pas espérer voir cette norme se généraliser (chez Apple comme ailleurs).

    Pour l’intégrer l’USB 3.0, les constructeurs sont obligés de passer par des puces additionnelles. Ca implique un léger surcout, mais aussi, des contraintes supplémentaires en terme d’intégration. Et d’après certains tests américains, la plupart des puces USB 3.0 posent visiblement des problèmes de consommation énergétique. Embêtant sur un portable…

    On peut aussi ajouter le faible nombre de périphériques compatibles disponibles qui ne joue clairement pas en la faveur de la généralisation.

  8. Nope, c’est des puces de mémoires qui sont intégrées (visibles sur la photo), pas de SSD « classique » au programme.

  9. Vous allez faire les autruches combien de temps encore? De nombreux Asus, Dell, HP et même Acer sont maintenant équipés de ports USB3 (même si ils doivent pour cela être munis de la fameuse puce broadcom), et la quasi-totalité des CM pour desktops en sont également équipées.

    Quand aux périphériques, il y a déjà des dizaines de DD externes en 2,5 et 3,5 pouces qui acceptent l’USB 3.

    Regardez la vérité en face, l’USB 3 est DÉJÀ généralisé, il n’y a que chez apple et intel qu’on fait la sourde oreille…

  10. 50 portables équipés d’au moins un port USB 3 sur un total de 865, soit moins de 6% (dans notre comparo)… Quelle généralisation, vraiment impressionnant effectivement… Et dans le lot, pas d’Acer, ni de Dell…

    Quant au CM de desktop, certaines en sont équipées. Sur 54 CM en chipset 1156 (donc récent), 12 possèdent un port USB 3.0 (soit 22%). La encore, à mon sens, difficile de parler de généralisation. De plus, et aux dernières nouvelles, les portables ne sont pas équipés de CM de desktop (ou alors j’ai raté un épisode). Faut pas mélanger deux univers différents, avec des contraintes spécifiques.

    Quant aux périphériques, un petit tour sur le site d’un web-marchand français pour voir que la encore il n’y pas « des dizaines » de disques durs et clés USB.

    Certains semblent attendre l’USB 3 comme le messie, alors que des interfaces rapides, ça fait des années qu’on en trouve (SATA et Firewire 800). Seulement ces périphériques sont plus onéreux, ce qui explique qu’ils ne se sont pas généralisés. Et l’USB 3 apportera réellement un plus qu’avec des disques / mémoire flash capables d’exploiter pleinement leur capacité, ce qui est encore loin d’être le cas.

  11. Consommation: attention, les 10W du culv ne sont pas comparable aux 18W du core i: celui-ci intégre en effet l’IGP. Il faudrait donc prendre en compte la consommation de la 320m.

    D’autre part, il faut savoir que les core i X-XXXm ont la capacité de descendre à 1,2Ghz: la consommation globale d’un R700 descend alors à 9W en moyenne, soit la consommation minimum d’un netbook (avec un profil éco). Par contre, lorsqu’il y a besoin, la puissance est disponible, à la différence des um ou a fortiori des culv.

    Pour la conclusion: il n’y a pas que la question de puissance en jeu pour préférer un Vaio Z ou un Portégé R700: il y a la polyvalence et la sécurité. Ethernet Gibabit, lecteur DVD+R DL, expresscard, VGA, esata, puce 3G, GPS (au moins sur le R700). Pour la sécurité, lecteur d’empreinte, plateforme tpm, utilisation de la puce 3G et du Wake on Wireless pour bloquer la machine à distance, technologie antitheft Intel. Enfin, (au moins pour le R700), il y a le connecteur pour le réplicateur de port qui est un confort très appréciable pour un portable.
    Le MBA est fait pour un environnement parfait (selon Steve), les autres sont faits pour les environnements réels!

  12. Tu reliras mon passage sur le processeur car visiblement tu l’as lu en diagonale 😉

    Quant à ton processeur, même s’il descend très bas et peut ne pas consommer grand chose, il faut tenir compte de son TDP max dans la conception du portable et pour son système de refroidissement car lorsqu’il est sollicité, si la chaleur n’est pas dissipée, bye bye le portable…

    Apple a voulu jouer sur la finesse, ça implique des contraintes énormes en terme d’intégration, c’est ça qu’il faut prendre en compte avant tout.

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