Test Microsoft Surface Pro X, revue de presse des reviews US

Magnifique de l'extérieur mais décevante à l'intérieur

Cet ordinateur portable n'est plus vendu
L'ordinateur portable présenté ci-dessous a été commercialisé en 2019, et n'est plus en vente. Depuis, de nombreux modèles plus récents et mieux équipés ont vu le jour.

Disponible dans les jours à venir en France, la Surface Pro X de Microsoft est LA nouveauté de cette rentrée dans la famille Surface (en attendant le Surface Duo). Mais plus que son design qui bouscule les codes ancestraux des Surface Pro, c’est son architecture sous processeur ARM qui soulève un paquet d’interrogations. Alors, cette Surface Pro X en cache-t-elle suffisamment sous le capot et à qui se destine-t-elle ? Voici l’avis groupé de quelques confrères américains.

Points forts
Nouveau design magnifique
Clavier Signature et Slim Pen confortables
Connexion LTE rapide et fiable
À revoir
Incompatibilité de certaines apps
Autonomie moyenne
Pas de prise casque
Prix élevé

Caractéristiques techniques de la Surface Pro X

Ecran 13″ Haute Définition 3:2 tactile multi-touch (2880×1920)
Processeur Microsoft SQ1 ARM 3.0 GHz octo-core (basé sur un Qualcomm Snapdragon 8cx)
Mémoire vive 8 Go ou 16 Go LPDDR4x 3733Mhz (non évolutif)
Espace de stockage 128 Go, 256 Go, 512 Go SSD M.2 PCIe NVMe
Carte graphique Qualcomm Adreno 685
Réseau 802.11 ac, Bluetooth 5.0, LTE
Connectique 2 port USB-C, 1 port Surface Connect, NanoSim
Dimensions / Poids 287 x 208 x 7,3 mm / 774 g

Design de la Surface Pro X : Un virage futuriste bienvenu

« Après quatre années cantonnée au même design, la série Surface Pro reçoit enfin une mise à jour avec la Surface Pro X. » C’est avec cette constatation toute simple mais essentielle que The Verge débute son test.

Tous les testeurs croisés sur la toile sont unanimes sur ce point. Extrêmement fine avec seulement 7,3 mm d’épaisseur et légère avec 774 grammes sur la balance, la SPX est surtout plus compacte avec des bordures latérales amincies. Cela permet d’installer un écran de 13 pouces dans un boîtier qui aurait normalement accueilli un écran de 12,3 pouces. Tech Radar souligne également que « Microsoft a éliminé les angles marqués de la conception classique des Surface Pro, donnant ainsi à la Pro X une apparence beaucoup plus arrondie et moderne, plus proche de celle d’un smartphone ». Hors, la Surface Pro X n’a rien de frêle puisque son boitier est très robuste avec « une apparence encore plus premium qu’une Surface Pro 7 » juge Engadget.

La Surface Pro X n’est proposée qu’en un seul coloris : une finition en aluminium noir mat associée à clavier noir sans finition Alcantara, ce que regrette Tech Radar. C’est un look élégant et sans prétention. Par contre, « il marque les empreintes digitales et les traces immédiatement et avec persistance. » regrette vivement The Verge, rejoint par l’ensemble des testeurs.

Connectique : deux pas en avant, un pas en arrière

Préjudiciable pour certains testeurs et anecdotiques pour d’autres, l’absence de prise casque est la première distinction de cette Surface Pro X question connectique. A un tel point que cette omission fait de l’ombre à l’arrivée des deux ports USB Type-C dans leur argumentaire. The Verge préfère tempérer en précisant que « les performances Bluetooth avec les écouteurs sont heureusement correctes » – pour palier cette absence. Bref.

Microsoft a donc opté pour deux ports USB-C, un port Surface Connector et rien d’autre. Du moins sur les côtés car une petite trappe placée sous la béquille cache le SSD (norme 2230) et le port NanoSIM (LTE). Seul The Verge se félicite réellement que Microsoft ait enfin adopté l’USB-C, un format polyvalent qui permet de charger l’appareil, de transférer des données ou de connecter un écran externe. « Mais comme la Pro 7 et le Laptop 3, la Pro X ne prend pas en charge le Thunderbolt 3 », regrette le testeur.

Revenons rapidement sur la connectivité LTE, un vrai plus en mobilité offert par l’architecture ARM Snapdragon. C’est la « caractéristique favorite » de cette nouvelle Surface Pro X pour Engadget qui trouve la connexion rapide et fiable. Et The Verge de rajouter : « Même si cela semble être un ajout mineur, je ne peux pas vous dire le nombre de fois où j’ai été reconnaissant de ne pas avoir à me battre avec des réseaux Wi-Fi saturés. »

Nouveaux clavier Signature et Slim Pen convaincants mais onéreux

Que serait l’environnement Microsoft sans clavier ? Pas grand chose. D’où le mécontentement des testeurs qui constatent que le clavier est encore est toujours proposé en option sur la Surface Pro X, malgré son tarif assez haut perché de base. Il existe deux options de clavier. Il y a le clavier traditionnel Surface à 144,99 € et le fameux « Clavier Signature » livré avec le nouveau stylet Slim Surface au prix de 294,99 €.

Face à cette facture un peu salée, Engadget se console en déclarant que vous en avez pour votre argent avec une « expérience de frappe supérieure. Microsoft fabrique les meilleurs claviers pour tablette du marché et la version pour la Pro X est aussi confortable et bien espacée que certains ordinateurs portables. » Il est par ailleurs « d’une précision impressionnante pour un clavier Cover (couverture, entendre « souple ») » pour Tech Radar et « rebondit avec suffisamment de course » pour CNN.

Cependant, pour The Verge, la nouvelle conception aimantée de la base du clavier rend l’ensemble « moins stable qu’un clavier Surface classique. Il peut également être difficile de toucher des éléments de la barre des tâches en bas de l’écran, voire de les voir, selon votre position. »

Le pavé tactile ne fait pas autant parler. L’impression générale est qu’il est un peu trop petit mais réactif et fluide.

Concernant le stylet, la majorité trouve son emplacement de rangement et de chargement dissimulé dans le haut du clavier Signature très futé et pratique pour l’avoir toujours sous la main. Si The Verge le trouve « un peu trop mince », d’autres comme Engadget font fi de son format et le jugent « facile à tenir et dessiner ou écrire avec lui était aussi lisse qu’avec des stylets plus ronds. » Même chose pour CNN qui l’a trouvé « assez facile à utiliser et naturel à tenir. »

Enfin un effort vers le borderless !

L’écran tactile PixelSense est une réussite. Sa définiton 2800 x 1920 px permet de conserver le format classique 3:2 chéri par Microsoft (le meilleur ratio selon The Verge). « Ce n’est pas l’écran le plus lumineux au monde » pour le testeur alors qu’avec ses 450 nits, Tech Radar le trouve « incroyablement lumineux ». Il en est de même pour Engadget qui le trouve « riche en couleur et éclatant » (sans pour autant donner une idée de la couverture sRGB ou AdobeRGB).

Les performances : le sujet sensible

Dire que les attentes n’étaient pas élevées concernant les performances de cette Surface Pro X tient de l’évidence. En effet, l’ensemble de la sphère high-tech a grincé des dents devant l’annonce du coeur de cette SPX, une puce Snapdragon 8 developpée conjointement par Microsoft et ARM et nommée SQ1 (3.0 Ghz). Pour The Verge, « le fait d’optimiser Windows pour fonctionner sur les processeurs ARM semble tout à fait logique » car même si ces derniers ne peuvent toujours pas atteindre des vitesses maximales comme les puces Intel, ils offrent une excellente autonomie de batterie (en théorie), offrent une compatibilité LTE et s’intègrent dans des machines toujours plus fines.

Nous avons déjà croisé des ordinateurs Windows équipés de processeurs ARM comme l’HP Envy X2, mais la Surface Pro X est un peu différente. En effet, ici, « le noyau de Windows 10 fonctionne parfaitement » selon The Verge, ce qui n’était pas le cas sur les autres PC ayant fait la tentative par le passé. D’ailleurs, le testeur trouve que la puce SQ1 ici présente « fonctionne mieux que prévu ». Et soit dit en passant, il rappelle qu’il s’agit de « la version complète de Windows 10, et non une version RT ou S ». Pour le test, il a ouvert plusieurs applications – y compris deux navigateurs différents avec une douzaine d’onglets ouverts dans chacun – et rien n’a flanché. CNN fait le même constat : « Naviguer sur le Web dans Microsoft Edge ou Google Chrome a été facile avec environ 12 onglets ouverts en moyenne. »

Vous l’aurez compris. Pour un usage bureautique et web assez basique (Office, web, Slack, etc.), la Surface Pro X est adaptée. Là où le bas blesse, c’est si vous essayez de faire autre chose. Afin d’y voir plus clair, The Verge a décidé de faire un petit réacapitulatif sur l’architecture processeur : « Lorsqu’un développeur code un programme, celui-ci doit notamment être compilé afin de s’assurer qu’il est conçu pour le bon processeur. Cette compilation se réalise selon deux classes de processeur (32 bits ou 64 bits – le plus rapide) et deux architectures dont ARM et x86 éxécuté par Intel. Comme la Surface Pro X utilise un processeur ARM 64 bits, les applications qui fonctionnent le mieux sont des applications ARM 64 bits, pour la plupart créées par Microsoft et quelques rares autres ».

Cependant, la majorité des applications Windows sont compilées en x86. « Microsoft a donc créé une couche d’émulation pour Windows afin de les exécuter (seulement celles en 32 bits) ». Bref. Tout ça pour dire que la majorité de vos programmes courants tourneront sur la Surface Pro X, seulement un peu plus lentement que sur un PC sous Intel, à l’image de Chrome ou Office. Et pour les créatifs parmi vous, sachez que « des applications plus intenses comme Photoshop sont techniquement exécutables sur la SPX, mais de façon si lente qu’elles ne seraient pas réellement exploitables ».

Pour finir la démonstration, The Verge précise donc que « les programmes x86 64 bits ne fonctionnent pas du tout sur la Surface Pro X. Cela signifie ironiquement que certaines des applications Windows les plus avancées ne peuvent pas tourner ici. Dropbox, par exemple, ne fonctionne qu’en « S-Mode » et ne peut pas synchroniser vos fichiers automatiquement« . Ne comptez pas installer Steam et autre plateforme de jeux, et préparez-vous à faire l’impasse sur certaines applications pro telles que Lightroom. Du moins jusqu’à ce que leurs éditeurs proposent des versions compatibles. (Ce qui pourrait facilement prendre quelques années).

Si les autres testeurs ne sont pas autant rentrés dans les détails, le constat est approchant. Tech Radar parle de « gros sacrifices réalisés sur l’autel de la finesse » tandis que CNN déclare « qu’il ne s’agit pas d’une expérience Windows complète« .

Une autonomie moyenne

C’est normalement une des raisons principales d’acquérir un PC sous puce ARM : le gain en autonomie. Sauf qu’on a plus l’habitude à des 20 heures d’autonomie et non aux 13 heures annoncées par Microsoft. D’autant que le bilan réalisé par les testeurs est encore moins prometteur. La plupart fait état de 12 heures d’autonomie en usage courant en alternant la connexion Wi-fi et LTE. Cela dit, Tech Radar n’a réussi à la faire tenir que 7h54 en bench vidéo alors que The Verge évoque 9 à 10 heures à peine lors d’un usage mêlant « une utilisation active et des moments de veille ».

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Une réponse à “Test Microsoft Surface Pro X, revue de presse des reviews US”

  1. Après 3 mois d’utilisation, je vous le dis : ce produit est nul, à fuir !
    Il plante tous les 2 jours (freeze total).
    La puce ARM rend tous les logiciels x86 émulés (donc très lents), ou simplement non fonctionnels ! Ainsi, Chrome est ultra lent ! Ne fonctionnent pas : Zoom (mon outil pro de video conf), VirtualBox (virtualisation), mes programmes en Go et j’en passe.
    Ensuite, j’essaie de renvoyer le matériel, j’appelle, entends 9 fois « ne quittez pas, je vous passe le service XXX » pour finalement fin de non recevoir. J’écris au siège, aucune réponse.
    Bref, fuyez !

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