Test Honor MagicBook 14 2020 – le meilleur ultrabook pas cher pour les étudiants et nomades (529€)

Si Honor est déjà bien connu en France pour ses smartphones, la marque entend aujourd’hui se faire un nom sur le marché des PC portables avec la commercialisation dans l’hexagone du MagicBook. Un ultrabook 14 pouces équipé d’un processeur AMD Ryzen avec pour points forts un tarif attractif et un look qui l’est tout autant. Et ce ne sont pas ses seules qualités comme nous allons le voir…

Lorsque l’on découvre le MagicBook pour la première fois, l’ultrabook made in Honor séduit par son châssis aluminium, sobre mais surtout à la finition impeccable. Dans l’absolu, ce n’est pas le premier ordinateur portable à offrir cela mais c’est la première fois que cela concerne un modèle vendu moins de 600€ ! C’est assurément LE point fort de ce MagicBook.

Côté look, l’inscription Honor ainsi que le chanfrein de l’arrière de l’écran arbore un coloris bleu métallisé. Une petite touche d’originalité qui pourrait toutefois s’avérer un peu trop voyante au goût de certains.

L’intérieur est à l’avenant, du moins pour la partie clavier où l’aluminium est aussi présent. L’entourage de l’écran traduit quant à lui la concession nécessaire pour afficher un tarif aussi abordable. Le MagicBook dispose certes d’un écran borderless mais intégré dans un contour plastique noir mat qui contraste avec le reste du châssis. Rien de problématique en pratique et encore une fois, cela est légitime au regard du tarif pratiqué.

Certains lecteurs avertis ont sans doute comme une impression de déjà vu avec cet ultrabook Honor. Et pour cause, il s’agit du même châssis que sur le Huawei MateBook testé le mois dernier. Honor étant une filiale de la marque Huawei, rien d’étonnant donc. Une filiation qui s’affiche d’ailleurs au dos du châssis mais aussi sur le chargeur et qui n’en sera que plus grande si vous optez pour le second coloris proposé, le Space grey, identique à celui du MateBook.

L’accès aux composants internes ne pose guère de difficulté une fois la dizaine de vis Torx ôtées. Pour autant, l’intérêt est limité, seul le SSD étant accessible et pouvant être remplacé.

Pour un avis plus détaillé sur les points ci-dessous, nous vous invitons à lire notre test du Huawei MateBook D 14 2020.

Deux ports USB-A, un USB-C, une sortie HDMI ainsi qu’un jack 3.5 mm casque / micro, une connectique certes réduite mais où l’essentiel est malgré tout présent. On regrettera toutefois que l’un des ports USB ne supporte que la norme USB 2.0 et que le port USB-C soit occupé en permanence par le chargeur secteur.

Les pré-réglages offerts par l’utilitaire Dolby Atmos n’y changent rien, le son du MagicBook reste moyen. Une faiblesse récurrente sur les ultrabooks.

Malgré un espacement limité (2.8 mm) et une course un peu courte (1.1 mm), la saisie sur le clavier du MagicBook s’avère agréable grâce aux dimensions généreuses des touches (16,5×16,5 mm) et au bruit feutré produit lors de la frappe. Le rétro-éclairage des touches aurait pu être un avantage face à la concurrence encore très souvent dépourvue de cette option dans cette gamme de prix. Malheureusement sa faible intensité, même lorsque la luminosité ambiante est au plus bas, la rend inopérante.

A l’inverse, la présence d’un lecteur d’empreinte digitale (Windows Hello) est à saluer. Pratique et rapide pour déverrouiller sa session Windows sans avoir besoin de saisir son mot de passe.

Le touchpad (121×64 mm) n’appelle pas de reproche.

L’autocollant Magic-link indique l’emplacement de la zone NFC destinée à faciliter la connexion avec un smartphone Honor (ou Huawei) afin d’échanger données, documents voire le mirroring de votre téléphone si vous possédez un des derniers fleurons du groupe.

Le MagicBook offre un écran Full HD (1920 x 1080 px) mat. Basé sur une dalle IPS BOE BOE0877 (TV140FHM-NH1) offrant une luminosité maximale de 278 cd/m² pour un taux de contraste de 1276:1. Après caractérisation, le DeltaE moyen s’établit à 0.33. Seul point faible de cet écran, le gamut couvert est limité (61% du sRGB). Une limite qui reste néanmoins « logique » au regard du tarif de cet ultrabook.

D’aucuns lui reprocheront également l’angle de vue en contre-plongé de la webcam, peu flatteur. Avantage en revanche, la webcam étant cachée dans une touche, il suffit de la laisser fermée pour ne courir aucun risque côté confidentialité.

Pour son premier ultrabook commercialisé en France, Honor a choisi un processeur AMD Ryzen 5 3500U. Un modèle Quad Core polyvalent, capable de répondre aussi bien à un usage bureautique / web qu’à des tâches plus complexes comme la retouche d’images sous Lightroom / Photoshop ou de (petits) montages sous Première. Bien sur, avec une utilisation de ce type, les limites et ralentissements se feront davantage ressentir mais si c’est votre usage principal, ce sera le cas avec n’importe quel autre PC portable de 13/14 pouces. La solution est alors de regarder vers les 15 pouces équipés d’un processeur hexa-core (a minima). Dans cette optique, on regrette par ailleurs que la mémoire vive ne soit pas évolutive. D’autant que ni le MagicBook ni le MateBook ne propose de version dotée de 16 Go de RAM en natif.

Autre atout de ce processeur Ryzen, sa puce graphique intégrée bien plus véloce que la Intel UHD 620. Sans atteindre les performances d’une carte graphique dédiée, la Vega 8 offre néanmoins la possibilité de jouer à quelques jeux pas trop exigeants (Fifa 20, les Sims, Minecraft, …). Les programmes capables d’utiliser l’accélération GPU pour effectuer (certains) calculs pourront aussi profiter de cette « puissance » accrue de la Vega 8 (comparée à la Intel UHD).

Le SSD NVMe offre de bons débits même si en pratique, l’utilisateur ne ressent aucune différence avec un SSD moins rapide.

Le MagicBook est un PC portable silencieux. En usage peu soutenu, il est le plus souvent inactif. Lorsque la charge de calcul s’intensifie, un léger souffle devient perceptible. Enfin, à pleine vitesse, le bruit est certes présent mais reste contenu (43 dBA).

Avec une autonomie moyenne de 8h30 (WiFi actif, luminosité à 140 cd/m2), le MagicBook sera en mesure de répondre aux besoins de la plupart des étudiants et autres utilisateurs nomades.

En activant le mode avion et avec la luminosité au plus bas, l’autonomie dépasse les 20h.

Le bloc d’alimentation est léger (200g) et compact (60x60x28 mm). Il est livré avec un câble USB-C de 1,8m.

Le MagicBook est à l’image de son homologue le MateBook, un ultrabook particulièrement séduisant. Sans réel point faible, il se démarque par son châssis aluminium habituellement réservé à des PC portables bien plus onéreux. Et malgré ce prix ajusté au plus serré, surtout dans le contexte actuel, le reste de la configuration n’a pas à rougir.

Le processeur Ryzen offre des performances suffisantes à de nombreux utilisateurs, sa puce graphique Vega 8 permettant même de faire tourner quelques (petits) jeux à l’occasion. Citons également une dalle IPS, certes moyenne, mais toujours mieux que les écrans TN dont de nombreux concurrents sont encore affublés dans cette gamme de prix. Avec en bonus, une charnière autorisant une ouverture à plat !

Autre atout du MagicBook, un clavier et un touchpad agréables sans oublier un lecteur d’empreinte digitale judicieusement intégré au bouton de mise sous tension.

 

Le MagicBook n’est pas parfait mais ces petites faiblesses sont compensées par son excellent châssis et surtout un tarif imbattable !

Seul bémol, un espace de stockage limité à 256 Go. Associé à un NAS et/ou un disque dur (SSD) externe, cela reste acceptable. Mais pour les personnes ayant besoin d’une capacité interne plus importante, il faudra changer le SSD (ou partir sur le Huawei MateBook et son SSD de 500 Go). A l’inverse, on regrettera que la mémoire vive ne soit pas évolutive même si en pratique, les 8 Go de RAM constituent déjà une bonne base.

In fine, de petites concessions tout à fait acceptables. Et encore plus lorsque l’on considère son prix de vente (599€ en avril 2020 ou même 499€ grâce à l’ODR de 100€ disponible à compter du 16 avril en exclusivité sur Amazon). Rappelons-le, dans cette gamme de prix, la concurrence fait encore la part belle aux châssis « plastiques » et / ou écran TN sans parler d’une autonomie souvent plus proche des 5h que des 8h offertes par cet ultrabook Honor.