MacBook Pro M1 ou MacBook Pro Intel Core i5/Core i7, lequel choisir ?

Puissance, autonomie, connectique, tarif... quel modèle tire son épingle du jeu ?

Cet ordinateur portable n'est plus vendu
L'ordinateur portable présenté ci-dessous a été commercialisé en 2020, et n'est plus en vente. Depuis, de nombreux modèles plus récents et mieux équipés ont vu le jour.

Tournant majeur pour les Mac, Apple a annoncé le 10 novembre 2020 son nouveau SoC maison à architecture Apple Silicon, le Apple M1, en même temps que trois nouveaux ordinateurs équipés, le MacBook Air, le Mac Mini et le MacBook Pro 13.

D’après les annonces d’Apple du 10/11, le SoC M1 serait donc bien plus puissant, moins consommateur d’énergie et plus polyvalent que les processeurs Intel qu’il remplace. Mais aussi performant soit-il, la firme continue toutefois de commercialiser des MacBook Pro équipés d’un processeur Intel… Même châssis, même clavier, même écran, les MacBook Pro 13 M1 et les MacBook Pro 13 Intel n’ont en apparence que leur architecture pour les départager. Un dilemme se présente donc quand vient le moment d’acheter son nouveau MBP. Intel ou Apple M1 ? Voici quelques éléments de réponse.

Mais avant de plonger dans le vif du sujet et de chercher à départager les MacBook Pro 13 M1 et les MacBook Pro 13 Intel, essayons d’y voir un peu plus clair au sujet du nouveau SoC maison d’Apple, l’Apple M1 (1ère génération).

Apple M1 : les présentations officielles

Fondé sur l’architecture ARM, l’Apple Silicon M1 est un nouveau système sur puce (SoC) basé sur l’Apple A14 des derniers iPhone. Il intègre pas moins de 16 cœurs, 8 pour la partie graphique et 8 pour la partie processeur combinant 4 cœurs hautes performances à 4 cœurs à haute efficacité énergétique.

Quels sont les avantages du SoC Apple M1 ?

Le SoC M1 est un composant tout-en-un capable de gérer la partie processeur, la partie graphique, mais aussi la sécurité, l’intelligence artificielle et la mémoire vive. C’est exactement ce que l’on trouve au cœur de nos smartphones, et physiquement, ça a deux avantages : le très faible encombrement sur la carte-mère (gravure 5 nm) et la production de chaleur limitée qui découle sur une ventilation silencieuse. C’est également la promesse d’une autonomie exceptionnelle et de meilleures performances pour Apple.

Qu’est-ce que le passage d’Intel à l’Apple Silicon M1 change pour un utilisateur ?

En apparence, pas énormément de choses. Du moins, c’est ce qu’assure Apple. Vous aurez toujours une interface macOS traditionnelle (Big Sur) et un environnement de travail semblable avec toutes les applications natives d’Apple disponibles.

Mais la vraie question est : tous les logiciels Mac fonctionneront-ils sur les Mac équipés de SoC M1 ?

Là encore, le géant de Cupertino répond par l’affirmative. Il a d’ailleurs deux manières de garantir la transparence de la transition vers son Apple M1 :

  • Les développeurs sont évidemment encouragés à créer des applications universelles. Cela signifie que si vous possédez un logiciel sur votre Mac actuel et qu’il est converti en « application universelle », c’est cette version qui vous sera proposée sur votre Mac équipé en M1. Côté professionnels, Adobe a par exemple annoncé des versions « M1 » de ses logiciels, en commençant par Lightroom et Photoshop. Évidemment, tous les logiciels Apple vont recevoir au plus vite leur version M1 (Messages, Pages, Final Cut, Logic Pro, X Code…).
  • Dans le cas où un développeur n’a pas les ressources pour convertir son logiciel vers l’architecture M1 tout de suite, Apple a créé un outil d’émulation nommé Rosetta 2. Pour faire simple, il va simuler un processeur x86 (comme ceux d’Intel) et exécuter le logiciel quand même. Apple affirme que dans ses tests, la puissance allouée à l’émulation est anecdotique. Mais en passant par Rosetta 2, il faut tout de même s’attendre à une baisse sensible des performances par rapport aux résultats bruts du processeur conçu par Apple, qui ne peut, avec Rosetta 2, conserver que 78% de ses performances d’origine. Pourtant, même dans ces conditions, l’Apple M1 continuerait de dominer les processeurs d’Intel.

En bref, vous ne devriez perdre aucun logiciel dans la manœuvre si l’on suit cette théorie. Mais deux catégories d’instructions très spécifiques ne pourront toutefois pas être traduites automatiquement : les extensions kernel et les logiciels de virtualisation. Cette limite ne concerne pas vraiment le grand public et d’ailleurs, les ordinateurs actuellement commercialisés avec le SoC M1 ne sont pas vraiment pensés pour ces usages.

MacBook Pro M1 ou MacBook Pro Intel : lequel est le plus puissant ?

Nous en sommes encore aux balbutiements des ordinateurs Apple Mac sous ARM avec l’Apple Silicon M1, un SoC qui, rappelons-le, est taillé pour l’entrée de gamme. Pourtant, les premiers retours des tests réalisés outre-Atlantique sont très prometteurs pour ne pas dire admiratifs devant le comportement stable de l’environnement et surtout devant la puissance gagnée !

Sans pouvoir graver quoi que ce soit dans la pierre (on va attendre de le tester à notre façon pour ça), il apparait tout de même que le monde High-Tech est unanime à propos des capacités de l’Apple M1 : ça tourne vite, même très vite. De quoi dépasser sous les applications natives la vitesse d’un MacBook Pro 16 dans sa meilleure configuration, voire d’un iMac ! Comme expliqué plus haut, sous l’émulateur Rosetta 2, le SoC M1 perd un peu de sa superbe – et subit quelques problèmes de compatibilité – mais reste à la hauteur du MBP 16 là encore. A la vue des premières prises en main réalisées, Première Pro a du potentiel avec un scroll fluide sur la timeline et Final Cut Pro est supporté en natif mais ce n’est pas le cas de plug-in tiers qui n’ont pour la plupart pas été mis à jour à l’heure où on vous parle.

Si on ne peut pas rester de marbre devant les capacités de ce nouveau SoC Apple Silicon M1, c’est aussi en raison de son efficacité énergétique et de sa chauffe extrêmement limitée. La plupart des testeurs ont du redoubler d’efforts – notamment faire tourner en boucle des benchs multicœurs exigeants – pour ne serait-ce que réveiller la ventilation. C’est une petite révolution. Imaginez travailler à vos montages vidéo où à vos retouches photos avec plusieurs filtres sans entendre un souffle…

Par contre, nonobstant la puissance brute, il y a un facteur que les infidèles à MacOS vont prendre en compte, l’impossibilité d’installer Windows sur le MacBook Pro M1. C’est un critère déterminant pour ceux qui souhaitent s’exercer sur les deux OS au sein de leur MBP et une raison supplémentaire d’opter pour le MBP Intel.

MacBook Pro M1 ou MacBook Pro Intel : la gestion de la mémoire (RAM)

Si votre utilisation nécessite une grande quantité de RAM et de stockage et qu’il s’agit d’un critère essentiel pour l’achat de votre MacBook Pro, alors le nouveau MacBook Pro M1 risque de vous décevoir. En effet, les machines commercialisées sont proposées avec 8 Go de RAM et le passage à 16 Go, la quantité maximale de mémoire supportée, est facturé 230 euros. Même constat pour le stockage SSD, disponible par défaut en 256 Go ou 512 Go et configurable jusqu’à 2 To maximum (+ 920€ par rapport à la version avec 256 Go).

De son côté, le MacBook Pro sous Intel est proposé avec 16 Go ou 32 Go de RAM et jusqu’à 4 To de stockage en option. On comprend dès lors qu’Apple a choisi de remplacer uniquement ses modèles d’entrée de gamme sous SoC M1, une façon de ne pas trop bousculer ses clients professionnels et de mettre en avant les performances de sa nouveauté. Car Apple est parfaitement clair sur le sujet, l’intelligence de sa puce et le recours à la mémoire unifiée offre de nouvelles perspectives.

La mémoire unifiée est intégrée directement au SoC M1 et rend directement accessible la mémoire vive par le CPU et le GPU. Selon Apple, « les ressources graphiques, telles que les textures, les images et les données géométriques, peuvent être partagées entre le CPU et le GPU de manière efficace, sans surcharge, car il n’est pas nécessaire de copier les données sur un bus PCIe ».

En dehors du fait que cette conception limite de fait l’évolutivité (tout est soudé), on est en droit de penser que le CPU peut être amené à manquer de mémoire si le GPU en consomme trop, et à être obligé d’utiliser de la mémoire virtuelle, ce qui nuit aux performances à cause des échanges importants avec le SSD. Sur ce point, il semble qu’Apple ait pris les devants, puisque le M1 s’accompagne d’un contrôleur destiné à augmenter (x2 selon Apple) la vitesse de gestion des données sur le support SSD. Cela pourrait donc éviter de perdre des cycles de traitement du CPU.

MacBook Pro M1 ou MacBook Pro Intel : lequel avec la meilleure autonomie ?

Apple clame que son SoC M1 est le « processeur » ayant le meilleur rapport performance/watt et il semble que l’autonomie annoncée par le constructeur soit là pour le prouver. Avec 17 heures données en navigation Internet et 20h en lecture de vidéo sur le MBP M1 contre 10 heures sur le MBP Intel 2020, la différence est colossale, et ce alors qu’ils intègrent la même batterie (58 Whr). Ce résultat viendrait de la capacité des puces M1 à utiliser des cœurs peu puissants et peu consommateurs pour les tâches courantes.

Autre bénéfice lié à cette économie d’énergie, la ventilation devrait assurer un silence absolu dans les tâches peu gourmandes en ressources.

MacBook Pro M1 ou MacBook Pro Intel : la connectique

Sur la connectique, les MacBook Pro M1 et MacBook Pro Intel ne sont pas vraiment logés à la même enseigne. Le premier (et dernier arrivé) ne rassemble que deux ports USB 4 Type-C Thunderbolt contre quatre ports USB 3.2 Type-C Thunderbolt pour le modèle Intel. A savoir que le MBP M1 ne supporte qu’un seul écran externe à la fois, pour une raison encore inexpliquée alors que le MBP Intel permet d’utiliser simultanément deux écrans externes avec une définition max de 4096 x 2304px à 60Hz. Le MacBook Pro M1 13 peut cependant se vanter de pouvoir fournir un rendu vidéo en 6K à 60Hz contrairement à son partenaire limité à 5K.

Le Wifi 6 (802.11ax) est enfin intégré aux MacBook Pro M1 alors que le MacBook Pro Intel reste sous Wifi 5 (802.11ac) et Apple annonce également une « qualité studio » sur son ensemble de micros installés dans le MBP M1, contrairement au modèle Intel.

Dernier point qui pourrait se révéler plus impactant que le nombre de ports limité sur le MacBook Pro M1, le fait que la première génération de l’Apple Silicon est dans l’incapacité de prendre en charge les cartes graphiques externes (eGPU). Un retour en arrière qui pourrait empêcher certains professionnels de sauter le pas pour cette première génération, sachant qu’Apple n’a pas précisé les raisons de cette limitation, et surtout si elle concerne uniquement la puce Apple M1 et pourra éventuellement sauter avec de futurs modèles de puces.

MacBook Pro M1 ou MacBook Pro Intel : le prix

Pour marquer le coup et comme Apple ne doit plus payer à Intel ses processeurs, les Mac sous processeur Apple Silicon M1 baissent sensiblement de prix. On se doute que mutualiser des chaînes de production et faire ses propres composants permet à Apple d’économiser beaucoup plus que la baisse de prix, mais pour le client, c’est toujours quelques euros de gagnés.

Les MacBook Pro 13 M1 est proposé à partir de 1449 euros (M1, 8 Go RAM, SSD 256 Go) tandis que la configuration avec M1, 16 Go de RAM et SSD 512 Go est facturée 1909 euros contre 2129 euros pour la même configuration sous Intel Core i5.

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Alors, MacBook Pro M1 ou MacBook Pro Intel ? Tout dépend du profil

Dans l’ensemble, nous aurions donc tendance à mettre en avant le MacBook Pro M1 en raison de son gain en performances, en autonomie et son silence de fonctionnement, trois éléments qui se révèlent être les fondements pour un PC portable. On assiste là au début d’une révolution en matière de performances mais aussi et surtout en termes de silence avec à la clé la perspective de PC portables réellement silencieux en toute circonstance…

On sait aussi que l’émulation Rosetta 2 est un succès et lance de façon transparente tous les logiciels qui n’ont pas été traduits pour l’architecture ARM, et ce sans trop brider les performances ou impacter visiblement l’autonomie. Chapeau. Mais il y a aussi le spectre de la « V1 maudite » qui plane autour de cette toute première version de l’Apple M1 et sur ce point, le choix vous appartient, mais les retours des quelques reviews réalisées outre-Atlantique sont particulièrement rassurants en ce sens. Apple aurait réalisé la transition avec brio.

En revanche, il y a tout de même quelques cas de figure qui nous font conseiller le MacBook Pro 13 Intel, notamment et surtout pour les utilisateurs qui auraient besoin d’une grosse puissance graphique obtenue uniquement en passant par l’eGPU (non pris en charge sur le MBP M1, pour rappel). Les quatre ports USB-C Thunderbolt et le support de 2 écrans externes sont d’autres critères qui jouent en faveur du MBP Intel ajoutés à la quantité de RAM et de stockage SSD plus importante en option. Enfin, le MacBook Pro Intel permet d’installer Windows via l’assistant Boot Camp, ce que ne permet pas le MBP M1.

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