Test Honor MagicBook 16 2022 – Timides évolutions…

Après une première expérience réussie dans le domaine des smartphones, Honor s’est lancé sur le marché des ordinateurs portables. La recette reste la même, à savoir proposer des modèles abordables mais (très) bien équipés. Une stratégie payante, les MagicBook offrant régulièrement le meilleur rapport qualité / prix du marché.

Aujourd’hui, la marque revient avec une mise à jour – timide – de son ultrabook phare, le MagicBook Pro 16. Au programme, un nouveau processeur, un écran doté d’un taux de rafraichissement de 144 Hz sans oublier quelques petites améliorations. De quoi rester dans la course et continuer à figurer en bonne place dans nos guides d’achat ?

Certaines marques misent sur un design affirmé pour ne pas dire extravagant pour se démarquer. Honor fait le pari inverse avec un look des plus sobres. Le MagicBook Pro arbore ainsi un joli coloris gris foncé qui n’est pas sans rappeler celui des ordinateurs portables Apple.

La finition constitue également l’un des points forts des ultrabook Honor et ce malgré un tarif attractif.

Ainsi, le MagicBook 16 profite d’un châssis où l’aluminium prédomine. Il en résulte une très bonne impression lors de la prise en main et le sentiment d’avoir un ordinateur portable plus haut de gamme. Le seul détail qui pourrait ternir cette impression serait le montant qui entoure la dalle. Mais c’est un reproche qui concerne la majorité des ordinateurs du marché à l’heure actuelle, exception faite de ceux équipés d’une dalle Gorilla Glass bord à bord.

L’accès aux composants ne pose guère de difficulté. Il suffit de se munir d’un tournevis Torx et d’ôter la face inférieure du châssis. Pour autant, l’intérêt est limité, seul le SSD étant accessible.

Premier (petit) changement sur le MagicBook 16 2022, l’intégration d’un second port USB-C aux dépens d’un port USB-A désormais au nombre de deux. Une nouveauté bienvenue toutefois, un des ports USB-C étant condamné par l’alimentation secteur. Sont aussi présents, une sortie HDMI et une prise jack 3,5 mm (casque / micro)

Difficile de ne pas remarquer dès le premier coup d’œil les haut-parleurs situés de chaque côté du clavier. Un choix esthétique discutable qui, nous le verrons un peu plus tard, n’est pas sans conséquence à l’usage pour le clavier.

En termes de rendu sonore, le son est bien détaillé mais il manque de profondeur et de chaleur. Le logiciel Nahimic parvient à améliorer sensiblement la situation mais sans inverser la tendance pour autant.

Avantage d’un châssis de 16 pouces, la place disponible ne manque pas, surtout en l’absence de pavé numérique. Honor a choisi de l’exploiter en proposant des touches de dimensions généreuses (16,5×16,5 mm) mais très rapprochées avec seulement 2.7 mm (la moyenne étant compris entre 3 et 4 mm sur la plupart des ordinateurs portables de cette diagonale). Conséquence, il faut donc prendre l’habitude de bien appuyer au centre des touches pour éviter les erreurs de saisie et les appuis multiples lors de la frappe. La course ultra-courte (0.75 mm) risque également de ne pas faire l’unanimité. Heureusement, l’amortissement est bon avec en prime un bruit feutré qui évitera de se faire remarquer dans un amphi ou une bibliothèque.

Les touches peuvent être rétro-éclairées (via un appui sur FN+Espace). Bémol, les deux intensités proposées sont très faibles. Par conséquent, sauf à utiliser son ordinateur portable dans la pénombre, le rétro-éclairage ne sera guère utile au quotidien. Autre grief, il est fréquent de prendre inconsciemment les grilles de haut-parleurs (surtout celle de droite) pour une rangée de touches et donc de décaler la frappe quand on repose les mains sur le clavier.

On se consolera avec la présence d’un lecteur d’empreinte digitale, compatible avec Windows Hello. Une caractéristique encore rare sur les ordinateurs portables de milieu de gamme.

Le touchpad profite lui aussi de dimensions dans la moyenne haute (120×72 mm) sans pour autant tomber dans l’excès. Il en résulte une navigation agréable à l’usage.

A l’instar des autres ultrabook Honor, il est possible de piloter à distance son smartphone Honor depuis son ordinateur. Un petit plus pratique même si l’application « Mon téléphone » de Windows propose déjà certaines de ces fonctionnalités.

Si la définition et le ratio de l’écran ne changent pas, le MagicBook 16 version 2022 gagne une dalle 144 Hz. Il en découle une meilleure fluidité, par exemple lors des défilements rapides de longues pages.

Un petit plus appréciable au quotidien mais d’aucuns auraient sans doute davantage apprécié un écran 16:10 et/ou une densité de pixels supérieure.

En termes de qualité, la dalle BOE BOE0A29 (NV161FHM) de ce MagicBook est plutôt bonne avec 95% de couverture de l’espace sRGB. La luminosité maximale s’établit à 335 cd/m² pour un taux de contraste à 750:1. Des valeurs en retrait par rapport à la dalle présente sur le MagicBook 16 2021. Le DeltaE est plus convaincant (2,1) avec un point blanc natif de 6700K.

A l’heure où le télétravail devient la norme et avec lui la multiplication des réunions à distance, beaucoup seront ravis de constater que le MagicBook 16 2022 intègre désormais une webcam à son emplacement habituel. Malheureusement, la qualité reste très moyenne avec un manque flagrant de détails, et ce même lorsque la luminosité est bonne. Un grief néanmoins commun à la majorité des ordinateurs portables du marché.

Côté châssis, nous l’avons vu, les évolutions sont mineures. Il en est de même à l’intérieur, la nouveauté étant le passage d’un Ryzen 5 4600H à un Ryzen 5 5600H. Un processeur AMD Hexa-Core capable de délivrer de solides performances.

En pratique, l’écart entre ces deux générations de CPU est négligeable. Les performances demeurent néanmoins suffisantes pour un large panel d’utilisations. Toutefois, l’absence de carte graphique dédiée se fera sentir pour les créateurs de contenus pour qui le quotidien rime avec Lightroom, Première Pro, After Effects ou encore Capture One Pro. Ces derniers auront tout intérêt à opter pour un PC portable équipé d’une carte graphique – même d’entrée de gamme – afin de profiter de l’accélération GPU avec à la clé de jolis gains en perspective comme le montrent les tests réalisés avec l’Asus VivoBook Pro 14.

L’utilitaire PC Manager propose désormais un profil « Performances ». En pratique, nous n’avons pas constaté de différences visibles avec le profil « Équilibré » sélectionné par défaut. Seule différence, une ventilation un peu plus réactive est présente en mode Performances (47 vs 44 dBA).

Le MagicBook 16 reste donc malgré tout discret. Les plus sensibles remarqueront toutefois que les deux ventilateurs tournent de façon asynchrone, ce qui tend à les rendre plus perceptibles dans des environnements silencieux.

Avec son poids de 1,8 Kg, le MagicBook 16 peut séduire les nomades. Du moins sur le papier car en pratique, avec une autonomie de 6h45 en moyenne (WiFi actif, luminosité à 140 cd/m2), ces derniers risquent de rester quelque peu sur leur faim.

Une autonomie en retrait par rapport à la génération précédente, qui s’explique par la consommation supérieure de la dalle 144 Hz. En repassant la fréquence à 72 Hz dans les paramètres d’affichage Windows, il est ainsi possible de gagner près d’une heure d’autonomie supplémentaires (soit environ 7h45).

Le MagicBook 16 se recharge via USB-C. Le chargeur de 65W est plutôt compact (60x60x30 mm – 200g). Il offre une charge rapide permettant de gagner environ 40% en 30 minutes.

Cette seconde génération du MagicBook 16 s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur, et plus largement des ordinateurs portables de la gamme Honor. A savoir, des modèles offrant une configuration attractive à un tarif qui l’est tout autant.

Le MagicBook 16 peut donc compter sur son châssis aluminium, robuste et discret avec son coloris gris foncé, de quoi séduire aussi bien les étudiants que les professionnels.

Au chapitre des nouveautés, l’arrivée bienvenue d’un second port USB-C et la webcam qui quitte le clavier pour retrouver son emplacement habituel dans le montant supérieur de l’écran. A ce sujet, l’ultrabook Honor se dote désormais d’une dalle 144 Hz. Une caractéristique encore très rare dans cette gamme de prix. Plus agréable au quotidien, cette fréquence de rafraîchissement élevée n’est cependant pas sans impact sur l’autonomie.

Quant aux performances, elles progressent sensiblement mais en l’absence de carte graphique dédiée, cela pourra détourner certains acheteurs potentiels, et pas seulement les joueurs.

Reste à savoir si toutes ces (petites) améliorations justifient les 150€ d’écart entre cette version 2022 et le MagicBook Pro 16 2021 ? Libre à chacun de se faire son propre avis mais de notre côté, nous n’en sommes pas convaincus.