Test MacBook Pro 13 Apple M1 – 1 an après, quel bilan ?

en revanche pour le nouveau design, un écran 4K borderless mini-led ou Face ID, il faudra attendre...

Cet ordinateur portable n'est plus vendu
L'ordinateur portable présenté ci-dessous a été commercialisé en 2021, et n'est plus en vente. Depuis, de nombreux modèles plus récents et mieux équipés ont vu le jour.

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Maj 17 Octobre 2021 :

Près d’un an après la révolution de la puce Silicon M1, et à la veille du lancement des nouveaux MacBook Pro 14 et MacBook Pro 16 équipés de la nouvelle puce M1 Pro / M1 Max, profitons de l’occasion pour faire le bilan de cette année passée en compagnie des Mac M1.

Alors que retenir ? Sans hésitation le silence, la réactivité et l’autonomie. Des ultrabook Windows disposent aussi de ces qualités mais aucun ne parvient encore à conjuguer les trois en toute circonstance.

Du côté des logiciels, la plupart dispose désormais de version optimisée pour une prise en charge native des Mac M1. Plus de souci à ce niveau même si en pratique, toutes les mises à jour n’ont pas eu le même impact. Par exemple, Adobe est parvenu à apporter à Première Pro de jolis gains de performances. A l’inverse, de Capture One Pro où l’apport reste peu visible à l’usage (et moins réactif sur un Mac M1 que sur un ultrabook Windows…).

Au chapitre des regrets, la connectique limitée (notamment l’impossibilité de gérer plus d’un écran externe) et le design vieillissant avec ces bordures d’écran bien trop imposantes. Des points faibles sans doute corrigés sur les nouveaux MacBook Pro qui devraient être dévoilés lundi 18 octobre 2021 à l’occasion du prochain keynote.

Màj 22 janvier 2021 :

Après bientôt trois mois passés en compagnie de ce nouveau MacBook Pro M1, il nous semble intéressant de refaire le point.

Bonne nouvelle, l’effet whaou n’est pas retombé, la bonne impression initiale perdure. Les Mac M1 laissent vraiment un sentiment de réactivité et fluidité au quotidien. L’absence de bruit n’y est certainement pas étrangère. Le silence est LE point fort de ce MacBook Pro M1. Aucun ordinateur portable ne peut l’égaler sur ce point à ce jour.

Côté compatibilité logiciels, après l’euphorie de mises à jour au moment de sa sortie, pas de grands changements en ce début 2021. Les éditeurs semblent prendre leur temps pour proposer des versions M1 natives de leurs programmes. Rosetta assure une bonne compatibilité dans la plupart des cas mais parfois, impossible d’utiliser ses logiciels habituels. Pour nous, citons les programmes de calibration d’écran i1Profiler de Xrite ou DisplayCal. Impossible donc de caractériser un écran (que ce soit celui du MacBook ou un moniteur externe). D’autres, à l’image de Photoshop ou Lightroom Classic, ont une compatibilité limitée qui peut conduire à certains dysfonctionnements ou lenteurs. C’est sans doute LE point à considérer si votre écosystème n’est pas centré sur les programmes Apple.

Malgré tout, et sauf exception, il nous semble inenvisageable de conseiller l’achat d’un Mac Intel en 2021. Si le MacBook Air M1 ou le MacBook Pro M1 ne vous conviennent pas, mieux vaut patienter, de nouveaux modèles étant attendus à l’horizon de l’été d’après les dernières rumeurs. Nous sommes convaincus qu’il s’agit là de la décision la plus rationnelle, Apple ayant tourné une page de son histoire pour en écrire une nouvelle avec ses puces ARM dont le M1 n’est que le début de l’aventure…

Pratiquement 2 ans après la sortie initiale du Macbook Pro M1, son succès ne se dément pas et ses performances sont plus que jamais au goût du jour. C’est d’ailleurs une aubaine pour les acheteurs malins qui peuvent facilement trouver des Macbook Pro reconditionnés à d’excellents prix, pour profiter des qualités du dernier né de la marque à la pomme sans trop faire souffrir vos finances. L’avantage des Macbook Pro et de ses chassis en aluminium reste son excellente tenue dans le temps, ce qui signifie qu’un modèle d’occasion est souvent en excellent état.

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Article initialement publié en novembre 2020 :

En juin dernier, Apple officialisait son virage technologique en annonçant l’abandon des processeurs Intel Core i5/i7 au profit de puces maison (SoC) basées sur l’architecture ARM, déjà au cœur des iPhone et iPad depuis des années. Une surprise qui n’en était pas vraiment une en réalité, tant les rumeurs ne cessaient de se multiplier depuis des mois. Pour les néophytes et une bonne partie des utilisateurs Apple, il pouvait s’agir alors d’un changement obscur voire insignifiant mais pourtant, aujourd’hui, les premiers ordinateurs (portables) Apple équipés de la puce Apple M1 sont bien réels et force est de constater qu’ils préfigurent une petite révolution dont beaucoup, nous les premiers, ont sans doute minimisé la portée…

MacBook Pro Apple M1 – Caractéristiques

Écran 13.3″ Retina 16:10 True Tone IPS 500 nits 100% DCI-P3 (2560×1600, brillante)
Processeur Apple M1 (8 cœurs)
Mémoire vive 8 Go ou 16 Go de mémoire unifiée (soudée)
Carte graphique Apple M1 (8 cœurs)
Stockage SSD de 256 Go ou 512 Go
Connectique 2 USB 4 Type-C Thunderbolt 3
Réseau Wi-Fi ax, Bluetooth 5.0
Clavier rétro-éclairé Oui, avec Touch Bar
Pavé numérique
Windows Hello Oui, lecteur d’empreinte Touch ID
Système audio 2 haut-parleurs à gamme dynamique élevée
Système d’exploitation Mac OS Big Sur
Autonomie annoncée / Batterie 17 heures / Li-Polymère 58.2Whr
Poids / Dimensions 1.4 Kg / 304.1 x 212.4 x 15.6

MacBook Pro Apple M1 – Châssis / Design

A l’image de certains constructeurs automobiles allemands, Apple a choisi de miser sur un design plutôt figé. Ainsi, difficile pour ne pas dire impossible de distinguer au premier coup d’oeil le MacBook Pro 13 M1 d’un MBP 2016 ou ultérieur. D’aucuns attendaient un renouveau avec cette nouvelle architecture processeur, il n’en est rien. Apple a visiblement décidé de le réserver à de futurs modèles, en 2021 peut-être. En attendant, le MacBook Pro doit composer avec des bordures d’écran pour le moins imposantes (8 mm sur les côtés, près du double pour le montant supérieur). A l’heure des écrans borderless, tant sur les ordinateurs portables que les moniteurs externes, cela dénote. Surprenant qui plus est pour une marque qui a la réputation de porter une attention particulière au design de ses produits… Mais passons outre ce point auquel chacun accordera l’importance qui lui convient.

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

En termes de conception en revanche, Apple n’a rien perdu de sa superbe. Le châssis unibody affiche une rigidité sans faille et les ajustements sont au millimètre. Bref, un sans faute sur ce point et, encore à ce jour, aucun ordinateur portable Windows ne peut l’égaler même si de plus en plus s’en approchent. C’est le même savoir faire qui est déployé sur les iPad et autres iPhone en terme d’ajustements au milimètres, même si ces derniers supportent assez mal une chute sans coque de téléphone adaptée.

Côté upgrade, Apple a été le précurseur des ordinateurs portables où tout est soudé. Aucune évolution possible donc. Par conséquent, démonter le châssis ne sera d’aucune utilité pour les utilisateurs, si ce n’est dépoussiérer le ventilateur éventuellement. Une opération longue, complexe et gage de multiples sueurs froides en prime !

MacBook Pro Apple M1 – Connectique / Ports

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Les MacBook ne sont pas réputés pour la diversité de leur connectique et ces nouveaux MacBook Pro 13 M1 ne font rien pour changer la donne. Exit les 4 ports Thunderbolt 3 des MBP Intel Ice Lake, nous avons ici l’équivalent du modèle d’entrée de gamme équipé de seulement 2 ports USB 4 / Thunderbolt 3. Sachant que l’un de deux est obligatoirement occupé par le prise d’alimentation secteur, cela devient vite compliqué lorsque l’on branche un écran externe. L’achat d’un petit hub usb ou d’un dock devient alors indispensable. Pourquoi une telle limitation ? Difficile de le savoir pour le moment mais on peut présager d’une contrainte inhérente à la conception du SoC M1 (sans doute concernant les lignes PCI Express ou équivalent).

MacBook Pro Apple M1 – Système audio

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Si le MacBook Pro 16 donne le la question immersion et qualité sonore sur un ordinateur portable, le MacBook Pro 13 ne peut rivaliser avec son châssis plus compact. Pour autant, le système audio n’en demeure pas moins convaincant et, tout comme pour le châssis, marque le pas sur les ultrabooks concurrents, qui sauf rares exceptions, restent loin derrière.

MacBook Pro Apple M1 – Clavier / Touchpad

Le clavier des derniers MacBook (Pro) fut sujet à de nombreuses controverses. Introduit en 2015 avec le MacBook 12, le clavier papillon a d’abord déplu à cause de sa frappe ultra-courte, sèche et bruyante. Plus grave, des problèmes de fiabilité sont ensuite rapidement apparus et ont vite entaché la réputation des ordinateurs portables Apple alors même considérés, à juste titre, comme l’une des références en matière de clavier d’ordinateurs portables. La firme à la Pomme a bien tenté de revoir sa copie mais a finalement jeté l’éponge en 2019, avec le retour d’un clavier basé sur un mécanisme à ciseau, d’abord sur le MacBook Pro 16 puis ensuite sur tout le reste de la gamme.

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Le MacBook Pro 13 M1 reprend donc ce clavier à ciseau « next gen ». A l’usage, il délivre une frappe plus douce, avec un bruit plus feutré et une course plus longue (1,2 mm). Il perd un peu en stabilité comparé au – feu – clavier papillon mais est bien bien plus consensuel et agréable au quotidien.

Apple a en revanche toujours gardé ses multiples réglages d’intensité du rétro-éclairage du clavier. Pas moins de 16 positions possibles là où de nombreux ultrabook Windows peinent à en avoir plus de 3 ! C’est un détail mais au moins, chaque utilisateur est assuré de trouver celui qui lui sied le plus.

Autre atout des MacBook (Pro), un large touchpad (132×83 mm) à l’efficacité inégalée encore à ce jour. Tant pour la glisse que pour l’exécution des gestes multi-touch, très nombreux sur Mac OS.

Enfin, si Apple a cédé au retour de la touche Echap séparée, la TouchBar fait de la résistance au grand désespoir de ses (nombreux) détracteurs. Il faut bien reconnaitre que si l’idée n’est pas mauvaise, son intérêt reste pour le moins discutable. Tous les éditeurs n’ont pas intégré de raccourcis dédiés à cet TouchBar. Et quand bien même, son emplacement reste trop éloigné des doigts pour en faire un usage prolongé agréable et intuitif.

MacBook Pro Apple M1 – Écran

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Test MacBook Pro Apple M1, une révolution ?

Il y a bientôt 10 ans, Apple a décidé de montrer l’exemple avec ses écrans Retina, des dalles à la densité de pixels supérieure à la moyenne qui offrent un affichage plus « joli » et où il est difficile, pour ne pas dire impossible, de déceler les pixels contrairement aux écrans Full HD qui constituent aujourd’hui la norme sur le marché. Les ordinateurs portables de la firme à la Pomme se démarquent également de par leur colorimétrie. Ainsi, les MacBook Pro sont depuis quelques années en mesure de couvrir en (quasi-)totalité l’espace DCI-P3.

Mais, à l’instar du design borderless, Apple est désormais rattrapé par la concurrence. Les PC portables équipés d’écran UHD (4K) ne sont pas légion mais ils existent et offrent une densité de pixels supérieure (330 dpi vs 232 dpi sur un 13 pouces). Et associé à une gestion des polices plus agressives sur Windows, la différence est bien visible. L’intérêt pourra en revanche faire l’objet de débats interminables entre les conquis et ceux qui se demandent encore quel peut bien être l’intérêt d’une telle abondance de pixels.

La plupart des PC portables Windows avec écran 4K sont en mesure de couvrir, a minima, 95% de l’espace RGB et peuvent donc rivaliser avec les MacBook. En prime, certains proposent par ailleurs une dalle tactile. Une option à laquelle Apple se refuse, du moins pour le moment. Dommage, car même si pour certains cela relève du gadget, on finit par y prendre goût et y trouver une (petite) utilité.

 

L’effet « whaou » a changé de camp, même si les dalles des MacBook Pro continuent de figurer parmi les meilleurs écrans d’ordinateurs portables.

Outre un nouveau design, beaucoup d’utilisateurs réclament également une webcam de meilleure qualité sur les Mac. Pour le moment, seul l’iMac 27 5K 2020 y a le droit. Les nouveaux MacBook M1 se contentent donc toujours d’une caméra en 720P. Apple annonce une amélioration logicielle grâce à la puissance de ses nouvelles puces. En pratique, on constate effectivement un léger mieux, mais rien de bien significatif pour autant.

Dernier grief, beaucoup auraient aimé retrouver Face ID sur ces nouveaux MacBook. Malheureusement il faudra encore attendre pour profiter de la reconnaissance faciale sur un Mac. Dommage pour les habitués à Windows Hello.

MacBook Pro Apple M1 – Performances

Lors de sa conférence de présentation, Apple a évoqué des performances multiples par deux. Plutôt inhabituel mais bon, les connaisseurs le savent bien, il suffit de prendre un modèle de base vieillot et peu performant pour référence et vous avez les jolis gains espérés, graphiques à la clé. Intel et Nvidia maitrisent cet art à la perfection… Apple aussi mais pour une fois, il ne s’agit pas que d’effets d’annonce.

Au moment où ce test a été rédigé (mi-novembre 2020), trois grandes situations se dégagent :

  • La première, la plus favorable au SoC Apple M1, concerne les programmes Apple (Final Cut, iMovie, …) et les logiciels déjà réécrits pour l’architecture ARM (Pixelmator, Affinity Photo, Affinity Designer, Affinity Publisher, …). Là, situation parfaite, tout fonctionne, de façon très fluide et souvent très rapide en prime. Les petits MacBook Pro et Air se payant même le luxe de rivaliser voire devancer les MacBook Pro 16 et autres iMac pourtant gonflés à bloc dès que l’accélération GPU prend le dessus !

Apple Rosetta

Lightroom ARM Apple M1

  • Second cas, avec les programmes non optimisés, toujours en version Intel dirons-nous pour simplifier, et pour lesquels l’émulateur Rosetta fait un excellent travail. Au sein de mon workflow, c’est notamment le cas de Capture One Pro. Comment se positionne la puce Apple M1 face aux processeurs Intel Core i5 / Core i7 ? Et bien, pas très loin des plus grosses configurations testées. C’est de bonne augure pour la suite, lorsqu’une mise à jour après prise en charge native des Apple M1 sera disponible. D’autant que même avec le code émulé, le MacBook Pro se montre particulièrement réactif et surtout silencieux.
    En terme de performances brutes sous Rosetta, en le comparant à un PC Windows, il semble se positionner entre un ultrabook sous Ryzen 4000 basse consommation (4500U / 4700U /4800U – Vega 6) et Tiger Lake (Core i7-1185G7 – Iris Xe)

 

Tous les tests s’accordent sur la puissance et l’efficacité de cette première puce Apple M1. Pour autant, pour le moment tous les logiciels ne sont pas en mesure de l’exploiter. Rosetta dépanne mais n’est pas exempt de lenteurs et autres bugs avec lesquels il faudra composer pendant quelques mois. Les geeks et autres technophiles s’en accommoderont mais l’expérience utilisateur étant en retrait des standards habituels d’Apple, il est plus sage de patienter si c’est là votre premier critère d’achat.

  • Dernière situation courante, les logiciels sur base Intel que Rosetta parvient à faire tourner mais de manière dégradée. Citons cette fois Handbrake (du moins avec certains profils) mais également la suite Adobe. On se retrouve alors avec des temps de calcul interminables, par exemple lors des imports / exports ou la création d’un panorama sous Lightroom par exemple. Nous avons également rencontré quelques cas où le programme se lance via Rosetta mais se révèle finalement inutilisable, soit parce que le logiciel se retrouve « planté » (seule issue : forcer l’arrêt), soit parce que certaines fonctionnalités sont finalement inopérantes. Par exemple, DisplayCal refuse d’afficher la fenêtre qui va servir aux mesures de la sonde pour caractériser l’écran. Ce ne sont que des exemples qui correspondent à nos usages quotidiens mais à n’en pas douter, de nombreux autres logiciels sont aussi concernés. Si un ordinateur Apple M1 vous tente, pensez à faire une recherche avant de sauter le pas, cela pourra vous éviter bien des déconvenues.

 

Des logiciels incompatibles, lents ou bugés, c’est bien là le frein pour les acheteurs potentiels et tout l’enjeu pour Apple : pousser les éditeurs à proposer une mise à jour de leur logiciel avec un code réécrit pour le SoC M1.

Apple a mis à disposition des framework pour faciliter la transition mais pour certains concepteurs pour lesquels l’optimisation du code n’a jamais été la priorité et très dépendant des architectures Intel qui plus est, la tâche s’annonce ardue. C’est le cas pour Adobe (Photoshop, Première Pro, Lightroom Classic, After Effects, …) avec une transition de plusieurs mois annoncée.

Attendre apparait alors comme le choix de raison. Mais le cœur a ses raisons que la raison ne connait point…

MacBook Pro Apple M1 – Nuisances sonores / Bruit / Températures

Au-delà des performances ou de la nouvelle architecture, ce qui frappe, c’est le silence de ce MacBook Pro 13. Et pas seulement en navigation web, en lecture de vidéo ou en IDLE comme certains ultrabooks Windows réussissent à le faire. Non, c’est bien du silence en toutes circonstances. Quel bonheur !

En cherchant les ennuis, on a bien fini par réussir à déclencher le ventilateur du MacBook Pro M1, en tentant de convertir une vidéo 4K 60i/s via Handbrake avec une version non optimisée fonctionnant grâce à Rosetta. Mais c’est bien là le seul cas où nous avons perçu le ventilateur de notre MBP. Et c’est pourtant pas faute d’avoir essayé… notamment avec l’exécution de plusieurs benchs / exports en simultané avec un écran UHD de branché en prime. Et là encore, aucun bruit. Quant à la chaleur ? Le châssis n’est même pas tiède au toucher (avec une température ambiante de 23°C).

 

I M P R E S S I O N N A N T. Il n’y a rien d’autre à dire. On a beau avoir testé plusieurs centaines de PC portables ces dernières années, on n’a jamais constaté une telle situation.

MacBook Pro Apple M1 – Autonomie / Batterie

Si le silence du MacBook Pro 13 nous a marqué, d’aucuns seront sans doute plus sensibles à son autonomie. Là encore, Apple promet une belle avancée face aux 9-10h des MacBook Pro Intel.

Sur notre test d’autonomie moyenne, le MacBook Pro 13 frôle les 14 heures (avec l’usage d’application via Rosetta), de quoi rivaliser avec les meilleurs ultrabooks Windows, comme le Dell XPS, le Lenovo Yoga ou les Asus Zenbook offrant aux aussi autour de 12-13h d’autonomie moyenne. A noter qu’en utilisant des logiciels optimisés pour le M1, l’autonomie grimpe d’environ 4h, soit 18h. Un résultat plus proche de celui avancé par Apple.

Notre avis sur la puce M1 des nouveaux MacBook Pro, MacBook Air et Mac Mini

En janvier 2021, cela fera 14 ans que nous testons des ordinateurs portables. A nos débuts, les PC portables étaient pour ainsi dire des briques aussi disgracieuses que lentes. Puis, à l’occasion d’un de ses fameuses keynotes un jour de janvier 2008, Steve Jobs est arrivé sur scène avec une enveloppe Craft A4 de laquelle il a sorti le MacBook Air premier du nom, un ordinateur portable pas vraiment performant mais fin, léger et avec une autonomie enfin compatible avec un usage nomade. Une petite révolution déjà pour l’époque. Le marché PC a vite suivi la tendance. Et depuis, les constructeurs n’ont eu de cesse de proposer des ordinateurs portables toujours plus fins, légers et performants.

Si Intel a de son côté insufflé la tendance avec son concept Centrino à l’aune des années 2010, le fondeur, incontournable sur le marché mobile jusqu’à l’année dernière et le retour inattendu d’AMD, est aussi responsable d’une certaine stagnation dans le secteur. Certes, les performances ont progressé depuis les premiers processeurs Intel Core Duo mais malgré le lancement de nouvelles puces tous les 12/18 mois, les écarts peinent à se creuser. Les cœurs se multiplient mais depuis 2/3 générations, force est de constater qu’il est bien difficile de ressentir une évolution à l’usage sauf à chronométrer des tâches comme nous le faisons.

C’est sans doute fort de ce constat, et par intérêt économique bien entendu, qu’Apple a décidé d’abandonner Intel pour se lancer dans une nouvelle ère. Un choix audacieux pour certains, qui a pu surprendre, mais pas si étonnant. Apple utilise depuis des années des puces basées sur une architecture ARM sur ses smartphones et tablettes. La firme à la Pomme a donc eu le temps d’acquérir le savoir-faire et de s’entourer de partenaires tant pour la conception que la production de ses puces. Apple a également pu capitaliser sur ses iPad (Pro) pour préparer la transition en poussant les développeurs à investir dans le développement d’applications optimisées pour la tablette sans occulter pour ses derniers l’intérêt d’un hypothétique Mac basé sur une puce Axx. Il n’y a donc rien de surprenant à retrouver les ténors de l’App Store iOS, la suite Affinity ou Pixelmator pour ne citer qu’eux, aux avants-postes de cette nouvelle aventure.

 

Les Mac ARM demeurent un pari audacieux pour Apple car au-delà de l’aspect « hardware », il est primordial de rapidement convertir le « software » pour réussir la transition. La firme à la Pomme dispose d’avantages certains : une part de marché importante et un nombre restreint de configurations, tout pour limiter les risques de compatibilité. Sans oublier l’expérience acquise lors du passage du PowerPC vers Intel.

Apple, en fin stratège, mise également sur une stratégie en plusieurs phases. La première, cette année 2020, consiste à lancer le marché avec des modèles phares pour la firme à la Pomme : le MacBook Air, le MacBook Pro 13 et le Mac Mini. Ces modèles ont aussi l’avantage de s’adresser à un public moins exigeant en termes de puissance graphique. Il est donc plus simple de supplanter les puces Intel jusqu’à présent en place. La tâche s’annonce plus ardue pour le MacBook Pro 16 ou l’iMac 5K, des ordinateurs où les performances du GPU restent un des éléments de choix. Ce sera là, la seconde phase voire la troisième si Apple temporise le tout-en-un iconique.

Et là, la tache sera plus ardue. Il faudra tout d’abord continuer de convaincre les développeurs indépendants pour lesquels Mac OS n’est pas le plus gros marché. Mais aussi franchir un second pallier en termes de puissance.

 

La transition va-t-elle être rapide et le pari gagné d’avance ? L’avenir nous le dira.

En attendant, force est d’admettre que cette puce Apple M1 nous a impressionné. De par ses performances d’abord. Avec les programmes mis à jour, ces ordinateurs Apple M1 font des merveilles et rivalisent avec des configurations insoupçonnées. Sous Rosetta, avec les programmes Intel émulés donc, nous sommes plus mitigés. Oui, cela fonctionne mais de façon assez aléatoire en fonction des logiciels. Dans certains cas, cela pourra effectivement dépanner le temps de la transition. Dans d’autres, à l’instar de Lightroom comme évoqué, c’est inutilisable.

Finalement, ce n’est pas les performances que nous allons retenir à l’issue de ce test mais plutôt le sentiment de fluidité et réactivité qui se dégage de ce MacBook Pro M1. Le tout dans le silence le plus total. Et là, nous boudons pas notre plaisir. Quel bonheur de pouvoir enfin passer des heures avec un ordinateur portable, branché à un écran UHD en prime, sans entendre une soufflerie se déclencher à la moindre sollicitation. Que ce soit avec le MacBook Air ou le MacBook Pro, nul besoin de sacrifier les performances pour profiter du silence. Une tour (desktop) pouvait offrir un tel confort, un ordinateur portable, non, jusqu’à présent.

 

Beaucoup ont rêvé d’un PC portable silencieux, nous les premiers, c’est aujourd’hui enfin une réalité.

Est-ce que ce seul argument justifie l’achat d’un MacBook M1 ? Sans doute pas. Mais associé à des performances loin d’être ridicules, des tarifs pas excessifs pour des ordinateurs Apple et, peu, pour ne pas dire pas, de réels bugs de jeunesse tant que vous utilisez des logiciels ARM, avouez que la tentation est grande.

Enfin, et au-delà des machines en elle-mêmes, cette nouvelle étape dans l’histoire d’Apple n’est pas LA révolution technologique évoquée par certains. Assurément, c’est une évolution qui va toutefois impacter le marché dans les années à venir. Pas seulement celui d’Apple mais bien tout le marché Personnal Computer. Intel, AMD, et à plus long terme Nvidia, vont devoir réagir sous peine de perdre une portion croissante de part de marché. Vont-ils se concentrer sur le PC (portable) gamer et laisser à Apple le segment des créatifs comme on les appelle désormais ? Ce serait alors une sorte de retour aux sources pour la firme à la Pomme…

A suivre.

Points forts
Le silence, mais quel silence !
Performances avec les programmes optimisés Apple M1
Autonomie en hausse
Efficacité du touchpad inégalée
Temperatures, Châssis à peine tiède au toucher
Tarifs en baisse
À revoir
Manque de connectivité (2 ports USB 4 seulement, 1 seul écran possible)
Design vieillissant
Toujours pas d’écran tactile ni de dalle UHD / 4K, le « Retina pur » n’offrant qu’un équivalent 1280×800 !
Émulation Rosetta aux résultats variables
Seulement 256 Go de base, tarifs de l’upgrade excessifs

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[all4affiliates id= »280413″ title= »Apple MacBook Air 13 – Apple M1 / 8 Go / 512 Go »]

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5 réponses à “Test MacBook Pro 13 Apple M1 – 1 an après, quel bilan ?”

  1. Vous êtes habitués à tester des PC sous windows, cela se sent. Pour ce qui est de Thunderbolt, vous ne pouvez pas dire que le branchement de l’alimentation occupe un des 2 ports. Car Thunderbolt peut fonctionner en série. Vous pouvez brancher un écran, et un disque derrière l’écran et ainsi de suite. Dans ces conditions, l’existence de seulement 2 ports ne pose aucun problème.

  2. Nous sommes effectivement habitués à tester des PC mais le Thunderbolt n’est pas réservé aux Mac. Et en prime, j’utilise un MBP avec 4 ports Thunderbolt associé à un dock Thunderbolt 3 depuis plus de 3 ans, donc oui, on peut chainer les périphériques, encore faut-il être au bureau pour cela.

    En déplacement, ce qui reste la vocation première d’un PC portable de 13 pouces, quand le Mac se recharge et qu’on a besoin de brancher une clé USB un peu large ou son lecteur de carte mémoire d’appareil photo (ou son smartphone et un SSD externe), avoir les 2 ports aussi proches et devoir débrancher le câble d’alimentation parce qu’on arrive pas à brancher son périphérique, désolé mais 2 ports aussi proches, c’est bien un problème pour moi. Et cette situation, malgré le fait que je sois très bien équipé, je l’ai déjà rencontré plusieurs fois depuis 10j que j’utilise quotidiennement le MBP 13.

  3. Apple écrase la concurrence comme d’habitude. Chacun des composants est le meilleur dans son domaine. Il faut vraiment être borné pour continuer d’acheter des PC Windows.

  4. Pierrot ton commentaire on s’en passe. J’espère qu’un jour tu oublieras de faire ta sauvegarde Time Machine et que ta carte mère tombera magiquement en panne. Byebye les données, merci tonton Tim Cock.

  5. Réponse à Pierrot qui semble toujous vivre dans les années 90 :-))

    Apple se démarquait à l’époque, mais aujourd’hui on trouve d’excellents PC Windows. voire même des systèmes excellent sour Linux (si, si !).

    Apple écrase la concurrence, c’est certain, surtout avec ses prix parfois délirants !

    J’ai eu beaucoup d’ordinateurs Apple, ils n’ont pas été exempts de problèmes.

    Et plus récemment on a vu des tablettes qui se déformaient, des écrans fragiles, etc.

    Et juste petit rappel, il y a environ 90% de gens bornés dans le monde, puisque les ventes de la Pomme ne représente environ que 10%…

    Aujourd’hui, vu la qualité des PC et les prix chez Apple, on peut se demander qui sont les plus bornés :-)))

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