Apple MacBook Pro 13 2020, une timide évolution (synthèse des tests, prix et avis)

Débarqué début mai 2020 dans le catalogue Apple, le MacBook Pro 13 2020 était pour le moins attendu, précédé par son lot de rumeurs et de « on dit » qui ont animé le web des mois avant sa sortie – notamment l’évocation du passage au format 14 pouces. A présent le voilà, mais sans décevoir, ce nouveau cru 2020 ne créer pas tant la surprise qu’il rassure sur certains points (le clavier notamment) et préserve les fondamentaux d’un 13 pouces puissant qui sait plaire.

Quoi qu’il en soit, le MacBook Pro 13 ne perd pas de sa superbe et reste le choix tout trouvé pour le nomade en recherche de répondant pour la productivité et une pointe de création avec pour priorité la mobilité et l’autonomie, le tout dans un package robuste et élégant qui a fait ses preuves. Pour 2020, Apple arrondit les angles et équipe son MBP 13 du clavier Magic Keyboard et de la Touch Bar remaniée aperçus sur le MBP 16 puis sur le MacBook Air en début d’année.

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L’ultrabook reçoit également de nouveaux processeurs, des Core i5 et Core i7 de 10ème génération (Ice Lake) pour les modèles haut de gamme et des Core i5 et Core i7 de 8ème génération pour les modèles de base. Prudence donc lors de votre achat, car les deux générations marquent leurs différences. Si l’on reste bien sûr sur du processeur basse consommation, les puces Ice Lake s’ouvrent à un peu de création et autres tâches graphiques (légères) là où la 8ème gen reste principalement cantonnée à la bureautique. D’autres éléments séparent les deux versions, comme le type de mémoire vive, LPDDR3 2 133 MHz d’un côté et LPDDR4X à 3733 MHz de l’autre. La connectique est encore plus déterminante puisqu’elle reçoit deux ports USB-C Thunderbolt 3 de plus sur les modèles en 10ème gen.

Même constat sur la partie graphique qui constitue le vrai plus des processeurs Ice Lake. En effet, la Iris Plus G7 permet d’envisager un peu de jeu et quelques tâches pouvant faire trembler en temps normal comme un peu de montage vidéo sous Première ou un usage occasionnel de Lightroom par exemple.

Pour toutes ces raisons, nous ne recommandons tout simplement pas de prendre le MBP 13 en 8ème génération.

Évidemment, les performances du MacBook Pro 13 ne sont pas ses seuls attributs. Le design est immuable chez Apple et son boitier en aluminium de 1.4 kg est une prouesse de sobriété, de qualité et de solidité. Il renferme un clavier rétro-éclairé, un système de refroidissement avancé et une connectique dernier cri, mais plus important encore, il révèle un écran de 13 pouces Retina (2560 x 1600 px) True Tone pourvu d’une justesse colorimétrique (100% DCI-P3) combinée à une luminosité éclatante (500 nits) qui révèlent vos créations. L’autonomie est le dernier critère qui entérine le MacBook Pro 13 dans son statut de compagnon nomade avec plus de 10 heures d’endurance en usage courant. En revanche, on peut tout de même lui reprocher sa connectique très minimaliste ainsi que son tarif conséquent si peu que l’on s’intéresse aux versions 10ème gen (vivement recommandé).

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« Une mise à jour obligée mais pas aussi prometteuse qu’attendu » (Notebookcheck).

On parle rarement – voire jamais – de révolution esthétique dans le monde Apple. Mais alors que le MacBook Pro 16 bousculait un peu les codes de son prédécesseur fin 2019, le nouveau MacBook Pro 13 ne change rien à la recette initiale (qui date de 2016). Le châssis en aluminium monocoque est toujours disponible en deux coloris (Gris sidéral et Argent). « Après avoir vu le MacBook Pro 16 pouces et comment Apple a réduit les bordures d’écran, le «nouveau» MacBook Pro 13 pouces semble faire un pas en arrière » regrette Tom’s Guide alors que Notebookcheck et l’ensemble des autres testeurs sont toujours admiratifs devant « la construction métallique monocoque excellente en termes de qualité et de stabilité« . Personne ne remet cela en question. Apple reste une référence sur la rigidité et la durabilité de ses châssis.

Notons tout de même une infime modification qui concerne l’épaisseur gonflée de 0,7 mm en raison du nouveau clavier et de son mécanisme à ciseaux.

Les testeurs ne se sont pas plus étendus que ça sur le design de ce nouveau MacBook Pro 13, jugeant que tout avait déjà été dit les années passées. Mais l’ultrabook s’impose toujours parmi les PC portables les plus fins et léger de sa catégorie pour de la productivité nomade.

Particularité de cette mise à jour 2020, le MacBook Pro 2020 se scinde en deux avec d’un côté les modèles de base reconnaissables grâce à leur processeur de 8ème génération et de l’autre, les modèles avancés avec un processeur de 10ème génération. Cette distinction est aussi notable au niveau de la connectique puisque le premier hérite seulement de deux ports USB Type-C Thunderbolt 3 alors que le second profite du double, soit quatre ports USB Type-C Thunderbolt 3. Une prise casque est aussi prévue et tous les ports USB-C supportent le flux vidéo DisplayPort et l’alimentation.

Plutôt résigné, Tom’s Guide commente : « À ce stade, je ne m’attends plus à voir des ports USB-A de pleine taille sur le MBP, mais je pense que les photographes aimeraient au moins voir un emplacement pour carte SD ou microSD« . Le constat est exactement le même pour Engadget.

Par ailleurs, l’ultrabook n’inclut toujours pas la norme Wi-Fi 6 mais un test réalisé par Notebookcheck a montré de bons taux de transfert pour un module Wi-Fi 5 (765 MBits/s).

Le renouveau du MacBook Pro 13 signe la disparition (pour l’instant) du clavier papillon Apple tant décrié pour ses soucis de fiabilité notamment. Le MacBook Pro 16 puis plus récemment le MacBook Air avaient tour à tour préféré un clavier au mécanisme à ciseaux plus traditionnel appelé Magic Keyboard, qui trouve également sa place dans ce MBP 13 donc.

« La course de frappe de 1 mm et l’expérience globale nous rappelle davantage les anciens modèles de MacBook (MY 2015 et plus anciens) » remarque Notebookcheck. « Le rebond est aussi plus ferme que sur le modèle papillon » note The Verge qui résume son ressenti par un bref « C’est un excellent clavier« , lui qui salue l’arrivée de la touche « Esc » physique et le placement en T inversé des flèches. Si vous n’aimiez pas le clavier papillon des anciens modèles, vous devriez certainement jeter un œil au nouveau clavier Magic.

Engadget salue également ce changement bénéfique même si « le clavier n’a pas le même claquement satisfaisant qu’un MBP pré-papillon » tout en concluant lui aussi sur la « belle expérience de frappe« .

La plupart des testeurs débattent également de l’utilité ou non de la Touch Bar, cette barre tactile qui remplace les touches de fonction. Si certains comme The Verge restent encourageants quant à son utilité : « Assez d’applications en profitent maintenant et je m’efforce de faire en sorte qu’elle soit correctement configurée pour mon usage. J’ai également fait un effort (beaucoup plus important) pour comprendre comment le personnaliser avec Better Touch Tool« . D’autres la trouvent au mieux sous-utilisée et au pire inutile.

PCMag va un peu plus loin dans son argumentaire : « Certaines applications, comme le navigateur Web Safari et Adobe Photoshop, utilisent largement la barre tactile, offrant la possibilité d’ouvrir des pages Web marquées d’un signet ou d’ajuster le diamètre d’un outil de pinceau. Cependant, de nombreuses autres applications n’offrent pas de prise en charge de la Touch Bar, auquel cas la Touch Bar sert simplement à contrôler les fonctions de base telles que le volume du système et la luminosité de l’écran« , avant d’ajouter que seule, la Touch Bar ne justifie pas de préférer le MacBook Pro 13 au MacBook Air (à configuration équivalente).

Un mot enfin au sujet du touchpad en verre qui est irréprochable. On ne trouve aussi grand trackpad sur aucun autre 13 pouces actuellement et sa précision ultime liée à un confort de déplacement et de clic parfaits en font la référence du secteur. La connexion biométrique est assurée par un lecteur d’empreinte Touch ID mais certains testeurs regrettent l’absence de reconnaissance faciale, tout comme la faible définition de la webcam (720p).

L’écran du MacBook Pro 13 est inchangé avec sa définition Retina (2560 x 1600 pixels) et pour Tom’s Guide, « il est toujours parmi les meilleurs que vous puissiez obtenir sur un ordinateur portable de 13 pouces« . Notebookcheck juge « l’impression à l’image excellente » avant de rajouter que « contrairement à Windows, macOS ne souffre pas de problèmes de mise à l’échelle« , ce que beaucoup d’utilisateurs habitués de ses problème sous Windows pourront apprécier.

La luminosité est élevée (500 nits) et automatiquement ajustée très doucement (nombreux paliers) tandis que la fonction TrueTone ajuste automatiquement la température de couleur du blanc en fonction de l’éclairage ambiant. « J’apprécie pouvoir travailler à l’extérieur en plein soleil et toujours voir les messages Slack et Google Docs » s’exclame PCMag tout en trouvant cet écran comparable à celui du MacBook Air si l’ont met de côté la luminosité (400 nits tout de même sur le MBA) et la couverture 100% DCI-P3 en plus du sRGB, précieuse pour les vidéastes. « Vous n’aurez à utiliser un moniteur externe que si vous avez besoin de la gamme de couleurs AdobeRGB plus large » ajoute à ce sujet Notebookcheck.

Nous avons affaire en réalité à deux nouveaux MacBook Pros de 13 pouces. Le modèle « de base » a des processeurs Intel de 8ème génération plus anciens et seulement deux ports Thunderbolt 3. « C’est un drôle de petit canard » pour The Verge qui pense que « la plupart des gens qui s’y intéressent seraient mieux avec un MacBook Air« .

En face – et moyennant 500 euros de plus – le modèle avancé profite des processeur Intel personnalisés de 10ème génération (Ice Lake) qui peuvent être reconnus grâce au « N » dans la désignation du modèle, des Core i5-1038NG7 (2.0 Ghz) et Core i7-1068G7 (2.3 Ghz). Tous les testeurs ont pu mettre à l’épreuve le Core i5-1038NG7 (16 Go RAM 3733 MHz, SSD 512 Go) qui profite d’un TDP plus élevé de 28 W par rapport aux processeurs Ice Lake ordinaires, « mais cette valeur n’a pas vraiment d’importance ici« , juge Notebookcheck car « Apple ne restreint pas la consommation d’énergie du processeur, ce qui signifie que les performances de la solution de refroidissement sont la seule restriction pour les performances du processeur« .

Concrètement, le constat fait par tous les testeurs est similaire. Le Core i5 de 10ème génération est très proche de la 8ème gen dans un profil bureautique courant même s’il le domine très légèrement dans les repères. « Les performances du processeur ne sont certainement pas une raison pour mettre à niveau le modèle précédent » rapporte Notebookcheck. Pour autant, si vous arrivez d’un modèle plus ancien ou d’un PC Windows, sachez que le gain est là, que les SSD Apple comptent toujours parmi les plus rapides (transfert 2400 Mo/s) et que « l’impression de performance subjective du MacBook Pro 13 est excellente« .

L’un des grands avantages de ce modèle mis à jour est la carte graphique intégrée Intel Iris Plus G7 (toujours limitée à la 10e gen). Apple affirme que les exportations Final Cut seront 60% plus rapides, par exemple. Ainsi, on obtient de très bonnes performances graphiques pour un ultrabook qui n’est pas destiné à jouer des titres AAA exigeants. « Sur la simulation de jeu Unigine Heaven, qui rend et parcourt une scène 3D détaillée et mesure la façon dont le système fait face, le MacBook Pro a géré 40 images par seconde (fps) sur le paramètre de qualité moyenne à une résolution de 720p et 18 fps par seconde sur le paramètre Ultra à 1080p » constate PCMag.

« En utilisation réelle, le MBP n’a eu aucun problème à gérer ma charge de travail, qui comprend plusieurs fenêtres et onglets Chrome, ainsi que Slack, Spotify, Notes, Photos, Messages et, de plus en plus, des appels vidéo sur différentes plate-formes. A la fin, j’ai également introduit quelque chose qui ne fait normalement pas partie de ma routine : Fortnite. Le jeu s’est bien déroulé à 1280 par 800 sur des détails bas avec une limite de fréquence d’images de 60 fps, bien que les ventilateurs aient définitivement commencé à jouer » rapporte Engadget.

La solution de refroidissement à base de deux ventilateurs n’a pas changé et le MacBook reste globalement silencieux lorsque vous n’utilisez que des applications simples. Le comportement du ventilateur dépend vraiment de la charge du processeur. « Lorsque nous insistons uniquement sur le GPU intégré (comme avec le benchmark Unigine Valley, par exemple), cela prend quelques minutes avant que les ventilateurs ne commencent même à tourner » constate Notebookcheck.

Cela devient beaucoup plus fort lorsque vous stressez le processeur. Les charges de travail moyennes, y compris les jeux, entraînent généralement environ 36 dB et jusqu’à 42,1 dB au max. Des constats assez similaire au MBP 13 précédent donc sachant qu’aucun testeur n’a remarqué d’autres sons électroniques de bobine ou autre. Pas de problème non plus au niveau des températures. Seul l’arrière de la base en dessous se réchauffe jusqu’à 40,7°C en usage éxigeant. Rien à craindre de ce côté là donc.

Apple revendique 10 heures d’utilisation du Web et dans l’ensemble, l’ultrabook a tenu ses promesses. Pour Notebookcheck, le MacBook Pro 13 a tenu entre 11h30 et 12h d’utilisation courante et 7h30 en luminosité maximale. Il en est de même pour Engadget et PCMag tandis que Tom’s Guide rapporte un toujours satisfaisant 10h30.

Seul The Verge n’a pu tirer que 6 heures d’autonomie dans son profil d’utilisation qui maintient « la luminosité de l’écran à environ 70% avec l’exécution de Slack, TweetDeck, Lightroom, Spotify, Mail et de quelques autres applications« .