Test MSI Creator P100X – Un joli PC compact qui cache bien son jeu (i9-10900K / RTX 2080 inside)

Avec le Prestige P100X, MSI entend proposer une solution clé en main aux personnes ayant besoin d’une importante puissance de calcul mais qui pour diverses raisons, ne veulent pas sacrifier le design tout en conservant un boitier le plus compact possible. Mission accomplie. Le P100X est plaisant visuellement, sa sobriété lui permettant de s’intégrer dans n’importe quel environnement, qu’il s’agisse du bureau d’un professionnel de l’image ou du particulier amateur de photographie qui compte installer son ordinateur en vue dans son salon.

Quelque soit le profil de l’utilisateur, il ne sera pas limité par les performances de cette configuration haut de gamme du P100X. Les puristes argueront qu’il est possible de se monter une configuration équivalente pour un tarif plus abordable, tout en grappillant une poignée de secondes sur les temps de calcul et/ou quelques FPS au passage. C’est un fait mais ce n’est pas la motivation première du public ciblé par ce type de boitier compact.

Notre configuration se négocie actuellement (octobre 2020) autour de 3200€. Un tarif comparable à celui pratiqué par la concurrence mais néanmoins élevé. Toutefois, si l’on s’en tient aux profils créatifs, la majorité pourra se contenter d’une déclinaison équipée du Core i7 et de 32 Go de RAM, plus abordable.

De même, plusieurs configurations de la génération précédente du P100 sont actuellement en promotion avec des remises non négligeables. Et en dehors du port Thunderbolt 3 et du processeur de 9ième génération, aucune différence. Étant donné le faible gain de performances inhérent aux Core i de 10ième génération, il est judicieux de les considérer tant qu’ils sont encore en vente. En revanche, quelque soit la génération choisie, nous vous conseillons de partir sur un modèle doté de 32 Go de RAM afin de vous éviter une upgrade quelque peu fastidieuse.

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Tout de blanc vêtu, le MSI Prestige P100X mise sur un design sobre et élégant pour séduire les photographes et autres créatifs. Quelques subtiles touches de gris et d’or agrémentent l’ensemble. Un mariage réussi, le P100X pourra ainsi trôner en évidence sur un bureau sans dénoter.

Sur les flancs, de petits triangles participent autant au design qu’à l’aération du châssis. Des motifs qui ne seront pas étrangers aux habitués de la marque puisque présents également sur certains ordinateurs portables de la gamme Prestige.

Même si le P100X appartient à la gamme Creator, davantage destinée aux créateurs qu’aux gamers donc, MSI n’a pu s’empêcher d’intégrer des LEDS en façade. Le coloris et les effets sont personnalisables via l’utilitaire MSI Light Sync. Heureusement, il est possible de les désactiver. Impossible alors de soupçonner la présence de LEDS, l’intégration derrière la face avant étant des plus subtiles.

Côté conception, la bonne impression se confirme. Majoritairement en métal, il profite par ailleurs d’un assemblage soigné. Il s’agit d’un boitier compact (environ 11l de volume avec des dimensions de 41x37x13 cm) pour un poids de 8 Kg environ.

En termes de connectique, on retrouve 3 ports USB 3.2 gen 1 (dont un USB-C) en façade ainsi que des prises jack plaquées or pour un casque et un micro.

A l’arrière du châssis, s’ajoutent :
– 1 DisplayPort 1.2
– 1 HDMI 1.4
– 5 ports USB-A (deux 2.0, deux 3.2 Gen 1, un 3.2 Gen 2).
– 1 port USB-C Thunderbolt 3 (PowerDelivery 15W)
– 1 port Ethernet 2,5 Gbit/s
– 5 sorties audio et une SPDIF
– 3 DisplayPort et un HDMI supplémentaires via la carte graphique.

Une connectique variée et plutôt complète donc, même si certains utilisateurs auraient sans doute appréciés deux ou trois ports USB supplémentaires.

L’accès aux composants ne pose guère de difficulté, à condition de penser à ôter au préalable les deux vis qui retiennent chaque paroi latérale. On découvre alors une alimentation de 650W et deux emplacements 2,5 pouces (occupés ici par des disques durs de 2 To). Les amateurs de câble management resteront quelque peu sur leur faim mais pour une machine de grande série, il est plutôt propre.

En revanche, pour accéder aux deux barrettes de RAM et au SSD, il faudra débrancher un certain nombre de câbles ainsi que le ventilateur du CPU. On nuancera toutefois cette contrainte par le fait qu’équipé de 64 Go de RAM sur notre configuration, il est peu probable que les utilisateurs aient besoin de faire évoluer la mémoire vive. D’aucuns en revanche apprécieraient sans doute pouvoir remplacer ou ajouter un second SSD plus facilement. C’est là la limite des boitiers compacts.

Le MSI P100X testé correspond à la configuration la plus puissante disponible à ce jour avec un processeur Intel Core i9-10900K, 64 Go de RAM accompagné d’une GeForce RTX 2080 Super. Inutile de s’étendre, les performances sont au rendez-vous. Que vous soyez photographe, vidéaste / Youtuber, architecte, dessinateur 3D, la seule limite à votre créativité ne viendra donc pas du matériel mais de votre imagination.

Faisons tout de même une petite parenthèse pour mettre en parallèle les performances de cette tour compacte face à un PC portable, de nombreux lecteurs hésitant entre ces deux types d’ordinateurs.

En puissance brute, la question ne se pose pas, cette mini-tour MSI est bien plus puissante que n’importe quel ordinateur portable disponible à ce jour. Pour autant, à l’usage, la différence de performances n’est pas vraiment perceptible au quotidien en termes de ressenti. Ainsi, un photographe qui traite plusieurs milliers de photo RAW par mois pourra effectivement gagner quelques minutes sur les phases d’import, d’export et de création des aperçus 1:1 sous Lightroom par exemple mais pour autant, lors de la phase de développement de ses images, le ressenti n’est pas différent de celui perçu sur un PC portable équipé d’un Core i7 hexacore ou d’un Ryzen 7 octocore.

A l’inverse, un filmeur / monteur / Youtuber pourra lui avoir grand intérêt à privilégier un ordinateur de bureau à un PC portable (gamer). La puissance processeur supérieure, associée à des cartes graphiques également plus véloces permettent de gagner de précieuses minutes et pourront éviter d’avoir recours à des proxys avec des vidéos 4K peu compressées. Les possibilités d’évolutions de la carte graphique et de la RAM à moindre coût constituent également un atout non négligeable face à un ordinateur portable.

Un constat aussi valable pour les joueurs même si ici le P100X n’est pas le boîtier MSI le plus adapté pour un gamer.

Lorsque l’on teste un nouvel ordinateur, qu’il soit portable ou non, le premier réflexe est d’aller dans l’utilitaire de la marque et de regarder les différents profils d’alimentation proposés. Ici, pas de grande surprise, on retrouve un profil High Performances, Silence et Balanced (par défaut). On sélectionne donc le premier et on s’attaque à nos différents benchs. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça décoiffe… avec un processeur stable à 5 GHz et un bruit qui n’a pas grand chose à envier à un avion au décollage ! Bien entendu, on exagère dans la comparaison, mais vous aurez compris l’idée. A pleine vitesse, les ventilateurs produisent près de 61 dBA, c’est beaucoup même s’ils alternent avec des passages à 50 dBA. Malgré un fond sonore, ça reste désagréable.

Les deux autres modes sont plus intéressants, notamment le mode silence qui porte bien son nom. Certes, les performances accusent une légère baisse, avec notamment un processeur qui plafonne à 4,9 GHz, mais rien de perceptible au quotidien sauf à sortir son chrono pour comparer. En termes de nuisances sonores par contre, la différence est notable. Un souffle est toujours audible dans une pièce silencieuse mais plafonne à 48 dBA. En mode Balanced, les ventilateurs sont un peu plus réactifs mais sans impact sur le bruit perçu. Pas de différences non plus du côté des performances. Ce mode est en revanche celui qui donne les températures les plus « basses ». Le P100X illustre toutefois les limites d’un boitier compact à refroidissement par air équipé des composants les plus puissants du moment. Ainsi le CPU tourne autour de 90°C en moyenne, voire même 100°C en mode High Performances… La carte graphique s’en sort mieux, entre 75° et 80°C en moyenne.

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