Test Asus ZenBook UX425EA – Ultrabook 14 pouces sous Tiger Lake (i7-1165G7)

Au fil des années, Asus s’est taillé une solide réputation avec ses ZenBook. Mais pour rester dans la course sur un marché où la concurrence est rude, mieux vaut ne pas tarder à annoncer et adopter les nouveautés. C’est ainsi qu’Asus est l’un des premiers à commercialiser des ultrabooks équipés des derniers processeurs Intel Tiger Lake de onzième génération. Parmi ces nouvelles références, le ZenBook UX425EA en test dans cet article.

Avec le ZenBook UX425, Asus a conservé le look historique de la marque, à base de cercles concentriques. Les connaisseurs le reconnaîtront au premier coup d’œil, les autres apprécieront sa sobriété et une certaine élégance. Le coloris gris foncé pourra se fondre tant dans un environnement professionnel qu’à la maison dans une chambre ou sur la table basse du salon.

Le châssis profite d’une finition soignée et surtout offre une excellente rigidité. Aucune zone de flexion à déplorer, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur où la sobriété reste de mise. Si les montants de la dalle sont toujours en plastique, leur faible épaisseur (5 mm sur les côtés, 10 mm en haut et surtout moins de 20 mm en bas de l’écran) associée au coloris qui se fond avec le reste du châssis permet de ne pas trop dénaturer le côté premium de ce ZenBook UX425.

Le dessous du châssis est lui aussi en aluminium. L’accès aux composants n’est pas des plus aisé, la faute à deux vis cachées sous les tampons caoutchouc (comme trop souvent chez Asus). Pour cette raison, nous vous déconseillons de tenter l’opération car une fois remis en place, les tampons risquent de ne plus adhérer aussi bien. L’opération ne présente guère d’intérêt en prime, seul le SSD pouvant être upgradé.

Le ZenBook UX425 est l’un des premiers ultrabooks à proposer deux ports Thunderbolt 4 grâce à sa plateforme Tiger Lake. L’apport reste toutefois limité à l’heure actuelle en l’absence de périphériques compatibles. Un port USB-A 3.2 gen 1 est également de la partie ainsi qu’une sortie HDMI sans oublier un lecteur de carte micro-SD.

Deux adaptateurs sont fournis, l’un permet d’avoir un port Ethernet, l’autre un jack 3,5 mm pour brancher un casque.

Signé Harman Kardon, le système audio du ZenBook UX425 est assez plaisant pour un ultrabook, bien aidé par l’utilitaire DTS Audio Processing. Les options proposées ne sont pas en sur-nombre, et toutes ne sont pas aussi convaincantes, mais elles permettront néanmoins à la plupart des utilisateurs d’y trouver leur compte.

A toutes fins utiles, précisons que les ZenBook UX425 vendus en France disposent bien d’un clavier azerty

Par définition, les ultrabooks de 13-14 pouces ont vocation à être mobiles et donc utilisés la plupart du temps sans clavier externe. Il est alors important que celui intégré soit confortable et efficace. Avec ses touches larges (16,2×14,8 mm), bien espacées (3,1 mm) tout en offrant une course (1,1 mm) ni trop courte ni trop généreuse, le clavier du ZenBook laisse une excellente impression. Il n’est pas sans rappeler celui des ordinateurs de la gamme Surface, avec toutefois un toucher plus doux et un bruit plus étouffé.

Comme d’autres ordinateurs portables de la gamme Asus, le ZenBook UX425 possède une charnière ergolift qui vient légèrement surélever et incliner le clavier pour une frappe plus confortable.

Le rétro-éclairage peut être ajusté selon trois intensité. C’est suffisant dans la plupart des environnements. La police utilisée, assez fine se révèle particulièrement reposante la pénombre venue.

Le touchpad s’inscrit dans la même lignée. Vaste (130×65 mm), sa surface en verre offre une glisse rapide mais néanmoins précise. Pour pinailler, d’aucuns pourront lui « reprocher » un clic physique au bruit un peu trop aigu. Mais c’est vraiment de l’ordre du détail.

A l’instar d’autres ordinateurs portables de la marque Asus, le touchpad dispose d’une fonctionnalité « numpad ». Ainsi en appuyant sur le coin supérieur droit, un clavier numérique virtuel apparaît. La navigation n’est pas entachée lorsque le numpad est actif, cela permet donc de l’utiliser comme un touchpad classique tout en ayant la possibilité de saisir des chiffres plus simplement qu’avec le clavier. L’efficacité n’égale pas pour autant celle d’un pavé numérique physique mais cela rend malgré tout service et prend donc sens sur un ultrabook de 14 pouces où la place n’est pas suffisante pour en intégrer un. A noter qu’en appuyant sur le coin supérieur gauche, il est possible de sélectionner un éclairage plus ou moins intense.

Nous avons testé une déclinaison du ZenBook UX425 équipée d’une dalle mate Full HD IPS avec luminosité maximale de 390 cd/m². D’autres versions pourront disposer d’écrans plus haut de gamme dans les mois à venir (500 nits et/ou QHD).

L’espace sRGB est couvert en totalité (70% environ pour l’Adobe RGB). Le taux de contraste est excellent (1635:1). Le point blanc natif s’établit à 6630K avec un DeltaE de 1,1.

Malgré l’avènement du télétravail et des réunions à distance en visio-conférence, pas de progrès à signaler du côté de la webcam, toujours limitée à du 720P. La qualité est moyenne, les images manquent de détails et un bruit (trop) présent dès que la luminosité décline.

Saluons en revanche la présence de capteurs infra-rouge qui lui permettent d’être compatible avec Windows Hello. Ainsi, plus besoin de saisir son mot de passe, le visage de l’utilisateur est automatiquement reconnu. Simple, pratique et indispensable une fois l’habitude prise.

Si le châssis du ZenBook UX425EA n’est pas nouveau, la nouveauté est à chercher du côté des processeurs Intel, désormais de 11ième génération. Connus sous l’appellation Tiger Lake, ces processeurs apportent quelques avancées intéressantes, à commencer par un TDP plus élevé. Ainsi, le Core i7-1165G7 de notre ZenBook affiche un TDP de 28W là où ses prédécesseur, le Core i7-1065G7 et le Core i7-10510U se contentent d’un TDP de 15W.

A la clé, une hausse de performances, visible aussi bien avec les benchs synthétiques tels que Cinebench ou Geekbench qu’au quotidien dans les logiciels qui nous servent de base de comparaison (Lightroom, Capture One Pro, Davinci Resolve, 7Zip, Handbrake, …).

Mais la nouveauté la plus intéressante de ces processeurs Tiger Lake réside surtout dans leur nouvelle puce graphique intégrée, la Iris Xe. Grâce à elle, Intel revient dans la course face à AMD mais aussi et surtout face aux petites cartes graphiques Nvidia comme la GeForce MX 250 ou la GeForce MX 350. Et que ce soit en applicatif (avec l’OpenCL) ou pour jouer, la puce Intel Iris Xe parvient, pour faire simple, à faire jeu égal avec ces puces Nvidia aussi présentes dans ce type d’ultrabook.

Le SSD Nvme offre des débits moyens comparés à certains ultrabooks concurrents mieux lotis. Rappelons toutefois qu’à l’usage, la différence avec un SSD aux débits supérieurs à 3000 Mo/s est imperceptible.

Outre la hausse de performances apportées, l’intérêt de disposer d’une puce graphique plus véloce intégrée au processeur est de simplifier le conception du système de ventilation. Il en découle des nuisances sonores potentiellement mieux contenues à l’image du ZenBook UX425 qui oscille entre 38 et 42 dBA à pleine puissance, et avec le profil d’alimentation réglé en mode performance. Pour gagner en silence, il suffit d’activer le mode normal voire silence mais il faudra alors accepter des performances en léger retrait. Bien entendu, en usage léger (IDLE), le ventilateur s’arrête, le UX425 est alors silencieux.

Autre bon point pour l’ultrabook Asus, le ventilateur dispose d’une fréquence assez basse, pas (trop) désagréable pour l’utilisateur, avec davantage une sensation de souffle que de bruit strident.

Côté températures, le processeur se stabilise en moyenne autour de 80°C à pleine charge. Une valeur correcte dans l’absolu, toutefois obtenue au prix d’une fréquence moindre par rapport à celle attendue pour le Core i7-1165G7. En effet, sur les calculs longs, la fréquence se stabilise autour de 2,7 GHz alors que la fréquence de base est donnée à 2,8 GHz. Le système de refroidissement est manifestement quelque peu sous-dimensionné pour exploiter le plein potentiel du Core i7-1165G7. Toutefois, en se basant sur les résultats obtenus lors de notre test du Core i7-1185G7, de base un peu plus véloce avec sa fréquence de 3 GHz et qui plus est exploité au maximum de ses possibilités sur le sample Intel, la marge de progression demeure limitée. En résumé, même avec un meilleur système de refroidissement, on restera dans les mêmes ordres de grandeur. Enfin, malgré ce léger phénomène de throttle, le ZenBook UX425EA et son Core i7-1165G7 devance nettement le Lenovo Yoga et son Core i7-1065G7.

Pour un ultrabook, l’autonomie reste un point important si ce n’est le premier critère de choix pour de nombreux acheteurs potentiels. Avec une autonomie moyenne de 12h40 (WiFi actif, luminosité à 140 cd/m²), aucun souci sur ce point pour le ZenBook. En activant le mode avion, et avec la luminosité au plus bas (20 cd/m²), il est possible de frôler les 28h.

A l’inverse, avec une charge système importante et l’écran réglé au plus lumineux, tablez sur 1h30 heures d’autonomie, au mieux.

Si vous utilisez votre ultrabook la plupart du temps sur secteur, vous aurez tout intérêt à bloquer la charge à 80 voire 60% via l’option « battery health charging » proposée dans l’utilitaire MyAsus. La durée de vie de la batterie devrait ainsi être davantage préservée.

Le bloc d’alimentation de 65W pourra facilement se faire oublier au fond d’un sac (63x63x29 mm – 220g).

Avec le ZenBook UX425EA, Asus livre un ultrabook sans surprise. Les adeptes de la marque retrouveront leurs repères. Les nouveaux venus découvriront un ultrabook au look sobre et à la finition soignée. L’autonomie constitue sans doute LE point fort de cet ultraportable Asus.

L’arrivée des processeurs Intel de 11e génération permet de profiter d’un gain de performances bienvenu, tant pour le CPU en lui-même mais aussi et surtout pour le GPU qui l’accompagne. Les casual gamer apprécieront tout comme les utilisateurs de programmes capables de s’appuyer sur l’accélération graphique pour accélérer certaines tâches.

Saluons enfin le poids contenu (moins de 1,2 Kg) mais sans impact pour autant sur la rigidité du châssis.